Selon une étude Spotify, février serait le mois le plus déprimant de l'année

Février, ce n'est pas seulement le mois le plus court de l'année, la Chandeleur, la Saint-Valentin ou tout autre évènement savamment marketé par des publicitaires en manque d'idées novatrices. C'est aussi le mois préféré des mélancoliques anonymes, ceux qui ont le blues et aiment entonner des refrains torturés, de ceux qui donnent envie de revenir au lycée et de se faire briser le cœur par la plus jolie fille de la classe, ou le plus joli garçon.

Simple idée reçue ? Pas vraiment à en croire Spotify, dont un des algorithmes permet de classer les 50 millions de morceaux disponibles sur la plateforme en fonction de leur tristesse. Le principe est simple : chaque chanson est notée sur une échelle allant de 0 (la plus déprimante) à 100 (la plus joyeuse). À titre d'exemple, The Economist, à l'origine de cette étude réalisée en 2019 dans plus de 30 pays, cite deux opposés : Respect d'Aretha Franklin et Creep de Radiohead, respectivement répertoriés à 97 et 10. Jusque-là, tout est clair, comme ce graphique réalisé par l'hebdomadaire britannique.

Comme souvent avec une étude, l'idée est d'en tirer quelques conclusions. Là, The Economist est formel : avec un score de 48/100, février est le mois où l'on écoute les chansons les plus tristes, contrairement à juillet et son honorable 52/100. Forcément, certains médias commencent déjà à y aller de leur anglicisme, parlent de cette période comme du « Gloomy February » (« février maussade ») et tentent de lier cette déprime généralisée avec "mauvais temps", "froid" et "hivernal". Le problème est que les résultats ne diffèrent pas au Brésil ou en Australie, deux pays très ensoleillés en cette période de l'année... Bref, vivement mars ! Quoique, CocoRosie sort un nouvel album à ce moment-là... Bon, tant pis !