2018 M07 4
Contrepied. Le premier EP de Johan Papaconstantino s’appelle « Contre-jour » et ça n’a rien d’un hasard : on tient ici des morceaux tout en nuance, très contrastés et d’une liberté inouïe, sans doute apprise dans un joli bazar d’influences où se croisent aussi bien le funk et la pop française que l’Auto-tune, le hip-hop et les musiques grecques et orientales.
Paye ton grec ! Bon, on ne va pas se mentir : on n’a jamais entendu parler des artistes cités en références par Johan Papaconstantino, les musiciens grecques Vangelis Perpiniadis ou Panos Gavalas. Tout ce qui compte, au final, c’est qu’ils l’ont visiblement encouragé à faire de la pop en français avec un bouzouki plutôt qu’avec une simple guitare et un clavier. C’est surprenant, singulier et suffisamment bien foutu pour attirer rapidement des dizaines de milliers de clics sur YouTube.
Le monde est à lui. Pas de quoi s’en satisfaire pour autant : auteur-interprète, Johan Papaconstantino nourrit (et concrétise) en effet l’ambition d’être un artiste total. Son nouvel EP arrive d’ici la fin de l’année, mais lui reste avant tout ce mec passionné par la peinture et le dessin qui, entre deux expositions, bricole ses textes et ses synthés dans son coin depuis 2011. Le premier morceau balancé sur SoundCloud, lui, remonte à juillet 2017. C’était Pourquoi tu cries??. Parce qu’on a envie d’en entendre plus, serait-on tenté de répondre.