Malgré la crise COVID-19, l'industrie du disque résiste en France

Après un premier semestre compliqué pour la musique, le conseil de classe tenu par le SNEP est terminé et les résultats sont encourageants. La consommation des Français a augmenté en 2020, de 0,4% par rapport à l’année dernière. Merci le streaming.

Cette année n’a pas fini de nous surprendre, et ce n’est pas l’industrie musicale qui va nous contredire. Elle a généré un chiffre d’affaires de 279 millions d’euros sur le premier semestre, soit 1 million de plus que sur la même période en 2019.

Encore une fois, il faut remercier le streaming. En constante augmentation depuis le début de sa popularisation en 2015, il représente désormais 80% des revenus de la musique. De l’autre côté, les ventes de CD se cassent la figure (pour rester poli), logiquement stoppées par le confinement.

D’accord, les ventes augmentent, mais pour que cela continue, il faut que les concerts reprennent en France. Malgré tout, le deuxième semestre devrait être encore meilleur que le premier : certains albums prévus pour le printemps ont été repoussés à l’automne pour sortir sous le format physique et les CD se vendent bien en magasin depuis le déconfinement.

De l’autre côté de la Manche, tout est plus difficile qu’en France. Un tiers des musiciens anglais pensent à arrêter la musique définitivement à cause de la crise sanitaire. Les artistes du Royaume-Uni n’ont aucune aide supplémentaire de l’État, il est donc compliqué d’envisager un avenir dans l’industrie musicale...

La musique se porte encore bien en France et surtout la musique française. Dans les meilleures ventes d’albums de ces six derniers mois, les trois quarts sont des productions hexagonales. Les albums les plus streamés en 2020 ? Du rap, et encore du rap. Quinze artistes du genre squattent le top 20 des meilleurs ventes d'album. Maes et Ninho arrivent en tête de Spotify grâce à leurs albums "Les Derniers Salopards" et "M.I.L.S. 3" sortis en début d'année. C'est le moment, achetez français !