2020 M04 29
C'était l'un des derniers symboles de la musique indie américaine... Il est désormais fermé. La boutique Amoeba, installée à Los Angeles depuis 2001, était comme toutes les autres interdites au public depuis la mi-mars, en raison du COVID-19. Mais les clients, fidèles depuis l'ouverture voilà presque 20 ans, comptaient bien encore profiter un peu de ce lieu vendu en 2015 à un groupe immobilier afin d'être transformé en tour de 28 étages avec des appartements résidentiels. La fermeture officielle du lieu n'était pas prévue avant l'automne. Le virus en aura décidé autrement.
Amoeba Music won’t reopen original Sunset Boulevard store: ‘We have no choice’https://t.co/q0unqJh5oU
— Los Angeles Times (@latimes) April 27, 2020
« Nous n’avions pas imaginé ne pas pouvoir donner au magasin la fin qu’il mérite, c’est déchirant pour nous, expliquent les gérants. Nous avions tellement d’événements prévus pour célébrer notre histoire dans ce lieu sur Sunset ! Mais nous sommes confrontés à trop de problèmes qui ne le permettront tout simplement pas. » Le principal problème est le coût de plusieurs disquaires actuellement fermés (Amoeba gère trois lieux installés à Los Angeles, San Francisco et Berkeley) car considérés par le gouvernement comme "non essentiels". Leur réouverture ne devrait donc pas intervenir avant l'été, et à cela se rajoute le fort trafic impossible à gérer dans la boutique d'Amoeba Los Angeles, qui accueillait tous les ans un million de clients.
Now Amoeba's announced the location at 6400 Sunset will not be reopening I think it is important to document the stuff that truly symbolizes the culture of a record store: all the promotional stickers and shit stuck to the walls. Here's some iconic doors. 19 years of stickers. pic.twitter.com/zpsesNgT3s
— Dr. Tweet & the Women (@dronefloam) April 27, 2020
La seule bonne nouvelle de cette fermeture ? C'est que Amoeba Los Angeles ne ferme pas complètement, mais déménage sur Hollywood Bvd où la nouvelle boutique devrait ouvrir à l'automne. Un lot de consolation pour tous les "vinyls maniacs" qui ont permis à l'établissement spécialisé dans la seconde main de survivre à la crise du CD, au milieu des années 2000. Finalement, c'est une très méchante grippe qui aura fait tousser le géant aux pieds d'argile.