Le guide de survie du festival des Déferlantes

  • Les festivals, c’est comme les meubles Ikea : à chaque événement son mode d’emploi. Voici donc nos conseils pour rester flex’ sur la douzième édition des Déferlantes, près d’Argèles-sur-mer, du 7 au 10 juillet.

    Enlever vos œillères. Un festival, c’est toujours un sport de combat. Commencez par organiser un casting méticuleux, mettez KO tous les boulets potentiels et sachez être ferme sur les choses essentielles : pas plus de 5 minutes par concert de folk, pas de consensus (chacun fait ce qu’il veut) et surtout, on reste ouvert musicalement. C’est même tout l’intérêt d’un festival : découvrir de nouvelles choses, et ne pas rester cloitré sur ses a priori. Aux Déferlantes, la programmation est taillée pour ça : entre mer et montagne, au pied des vignes, 50 concerts vous attendent avec notamment Lenny Kravitz, NTM, Liam Gallagher, Massive Attack, Orelsan et bien d’autres. Un conseil : laissez vos barrières à la maison. Un autre : savoir parler catalan est un plus.

    Votez pour la gauche. Oui, on sait. Par les temps qui courent, c’est plus très tendance. Mais on ne vous demande pas de prendre un élu socialiste dans vos bras moites de festivalier. Non. Voter pour la gauche, du point de vue public, cela renvoie à cette règle scientifique – et pourtant incompréhensible – qui veut que l’aile gauche d’une scène de festival soit toujours deux fois moins remplie. Si comme nous vous appréciez le fait de rester debout 8 heures d’affilée sans casser une côte à votre voisin de devant à cause de la trop grande promiscuité, testez la gauche et vous verrez, cette fois au moins, ça marche.

    Bien s’hydrater. Et non, on ne parle pas d’alcool, ni de vous faire arroser avec votre marque de bière préférée. Les Déferlantes, comme leur nom l’indique un peu, ne se situent pas en Suède, mais dans le sud-ouest. Autrement dit : début juillet, ça cogne presque aussi fort qu’un concert de Prophets of Rage (d’ailleurs programmé le 9 juillet). Sans dire qu’il faille réhabiliter le bob, comme Lorenzo, on vous conseille quand même de faire attention aux pics de température afin de ne pas transformer votre place au premier rang en séjour VIP aux urgences.

    Savoir bien s’entourer. C’est bien connu, l’enfer c’est les autres (surtout après 72H sur un festival de plusieurs milliers de personnes). Qui n’a jamais vécu ce moment embarrassant où celui qui se dit être votre « meilleur ami » tient absolument à voir le concert de Téléphone, cet autre qui veut absolument voir le concert de reformation de Francis Cabrel (askip il joue le 8 juillet) alors que vous ne vivez plus que pour celui de Jack White ? Un festival, c’est donc l’art du compromis. Et au pire, si même l’embauche d’un médiateur ne parvient pas à vous réconcilier avec vos potes, filez seul vers votre concert. Notre prono pour les Déferlantes : Eddy de Pretto, Orelsan et Massive Attack, toujours au top scéniquement même après 25 ans dans les pattes.

    Ne pas rater Her. De mémoire, on n’a pas vu beaucoup de concerts en 2018 au niveau de celui de Victor Solf et son nouveau groupe, fraichement monté. A mi-chemin entre Jeff Buckley et James Brown (oui, vous avez bien lu), Her est certainement l’une des grandes révélations scéniques de l’année et le seul mot qui vienne à l’esprit, c’est claque monumentale (okay, ça fait deux mots). Il est programmé le 7 juillet.

    Les Déferlantes, du 7 au 10 juillet à Argelès-sur-Mer www.festival-lesdeferlantes.com

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