2018 M06 8
Tragique. Le week-end du 26 et 27 mai, deux jeunes festivaliers âgés de 18 et 20 ans, Georgia Jones et Tommy Cowan, sont morts au Mutiny Festival, en Angleterre. En cause : Silver Audis, de l’ecstasy très puissante qui circulait dans l’enceinte de l’évènement. Si les organisateurs avaient mis en place un dispositif de test de drogues, est-ce que l’on aurait pu éviter la mort des deux jeunes adultes ?
Utile. Le Bestival, un autre festival anglais, a décidé de prendre le problème à bras-le-corps, notamment après la mort de Louella Michie lors de l’édition 2017. Cette année, il y aura un stand afin que les festivaliers, et ce sans aucun jugement, puissent faire tester la qualité de leurs drogues afin d’en connaître la composition.
Fiona Measham, la directrice de l’association The Loop, qui gère ces dispositifs dans les festivals, est très claire : « On a réalisé que la moitié des gens que l’on voit se débarrasse des drogues ou en prend moins après nous avoir consultés. Quand on leur montre la mauvaise qualité de leurs substances, ils ne les prennent pas », explique-t-elle au journal Independent.
Bientôt en France ? Ces dispositifs, vus la première fois lors du festival Secret Garden Party en 2016, ne sont donc pas répressifs, mais servent à mieux informer les jeunes sur les conséquences, parfois tragiques, des drogues. Surtout quand l’on ne connaît pas la qualité de celles-ci. Ce système peut alors permettre d’ajuster la dose ou d’en discuter avec des experts afin de prendre une meilleure décision. Est-ce qu’il devrait être obligatoire ? Probablement, mais les conditions sont encore compliquées, car chaque festival doit faire une demande personnelle et avoir l’accord de la police, du propriétaire et des organisateurs. Plusieurs pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas offrent déjà des tests de drogues aux abords des boîtes de nuit. La prévention peut sauver des vies, alors pourquoi s’en priver ?