La justice a tranché : le "Stairway To Heaven" de Led Zep n'est pas un plagiat

Depuis 2014, Michael Skidmore, ancien membre du groupe Spirit, s’est lancé dans une bataille juridique pour prouver que le légendaire groupe de rock avait copié l’un de leurs morceaux sorti trois ans avant « Stairway To Heaven ». Une cour d'appel de San Francisco s’est finalement rangée du côté de Plant et de sa bande.

Retour en 1968. Pour l’instant, personne n’a commenté la décision. Ni côté Led Zeppelin, ni côté Spirit. Pourtant, elle est historique. Depuis plus de six ans, Michael Skidmore poursuit les membres du groupe de rock pour plagiat. Selon lui, Plant et Page se sont « inspirés » du morceau Taurus de son groupe Spirit sorti en 1968 (une chanson instrumentale) pour composer la mélodie de Stairway To Heaven, sortie quant à elle en 1971, soit trois ans plus tard. Pour appuyer sa thèse, Michael a prouvé que Led Zep avait assisté à un concert de Spirit et qu’ils avaient pu avoir entendu le fameux titre lors d’un concert où ils partageaient la scène. En résumé, Page aurait alors volé la suite d’accords de Taurus pour écrire Stairway To Heaven… 

Qui a copié qui ? En 2016, un jury a conclu que Stairway to Heaven ne ressemblait pas assez à la pièce Taurus. Une cour d'appel fédérale de San Francisco a estimé en septembre 2018 que le procès remporté par le groupe en 2016 avait été entaché de nombreux vices de procédure et qu'il fallait une nouvelle audience pour se décider. Le dernier verdict, rendu le lundi 9 mars, confirme le jugement rendu en première instance et donne raison à Led Zeppelin.

Cette décision permet aussi d’éviter au groupe de sortir le chéquier : le plaignant réclamait entre 3 et 13 millions de dollars de droits d’auteurs. Même si quand on réécoute Taurus, on se dit bien qu’il y a « un petit quelque chose », la justice a tranché. En suivant cette logique, Spirit a peut-être piqué cette suite d’accords à Davy Graham sur son titre Cry Me A River sorti au début des années 1960 (en écoute ci-dessous). Bref, comme a l’habitude de dire Denis Brogniart : cette sentence est irrévocable.