JO 2024 : la majorité des festivals auront bien lieu, selon la ministre de la Culture

Interrogée par le journal Le Parisien, la ministre de la culture Rima Abdul Malak a assuré que la grande majorité des festivals pourront se dérouler comme prévu. Quelques événements parisiens sont encore « à l’étude » et seront peut-être annulés.
Jack

2022 M12 19

    • En octobre dernier, au micro de France Inter, le ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin) n’était pas venu avec des bonnes nouvelles concernant les festivals estivaux. À cause de la sécurité, et de la mobilisation des forces de l’ordre sur les Jeux olympiques, le ministre avait laissé entendre que certains événements paieraient surement les pots cassés.

    Un mauvais présage confirmé par le biais d’une circulaire publié le 13 décembre : « Du 18 juillet au 11 août 2024, de l’ouverture du village olympique jusqu’à la fin des Jeux olympiques, aucun événement culturel, festif et/ou sportif d’ampleur, nécessitant l’engagement d’Unités de forces mobiles (UFM), ne pourra avoir lieu », peut-on lire dans le communiqué. La suite n’est pas rassurante non plus : « Du 24 août au 8 septembre 2024, sur la période des jeux paralympiques, phase pendant laquelle aucun événement d’ampleur nécessitant des renforts d’UFM ne pourra se tenir, sauf rares exceptions décidées au cas par cas ». Que se passe-t-il pour les festivals qui ont lieu sur ces dates-là ? La ministre de la Culture et ses équipes examinent au cas par cas les événements. Elle a aussi précisé que les annulations seraient un dernier recours. 

    Pour les festivals qui se tiennent généralement en juin ou début juillet, comme We Love Green, le Hellfest, les Eurockéennes, Garorock ou encore Les Déferlantes, ils seront maintenus. Ça devrait aussi le faire pour la Route du Rock en août. D'après la ministre, des solutions ont d’ores et déjà été trouvées pour certains événements qui auront lieu durant les JO. Par exemple les Vieilles Charrues sera décalé au weekend d’avant pour éviter de tomber durant les Jeux olympiques. Pour l’Interceltique de Lorient, le festival pourrait se décaler après le 11 août et se terminer avant le 24 août. En revanche, pour d’autres comme le Lollapalooza ou encore Rock en Seine (qui se déroulent en Île-de-France pendant les JO), leurs cas sont plus compliqués a indiqué au Parisien la ministre. Pour eux, le verdict reste en suspens pour l'heure.

    Tout dépendra aussi de comment s’organisent les festivals au niveau de la sécurité, à savoir s’ils auront besoin de CRS ou de gendarmes mobiles (des Unités de force mobile) ou s’ils pourront s’organiser avec des forces locales ou départementales. Dans le premier cas, la tenue de l’événement en même temps que les JO n’est pas assurée.

    Avant la publication de la circulaire, un collectif d'associations d'élus et d'organisations professionnelles avait demandé une réelle concertation au gouvernement « pour éviter un désert culturel durant l’été 2024. Après trois années de crise de la Covid, la Culture ne doit pas revivre un été blanc. Elle n’est pas une variable d’ajustement. » Si les discussions ont été entamées, ce sont bien aux festivals de s’adapter, en changeant les dates. La ministre a aussi évoqué des changements de site si besoin.

    Même s’il reste du temps pour trouver des solutions, Aurélie Hannedouche, délégué générale du Syndicat des musiques actuelles (SMA), craint une gestion « au cas par cas, comme pendant le Covid, au lieu de règles claires, lisibles, justes et efficaces ». Une fois de plus, c’est à la culture de se réinventer. On commence à connaître la chanson. 

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