2022 M05 18
On est en 1997, à l’aube de la première édition du festival Garorock. Comment est née l’idée de créer un festival de rock dans la petite ville de Marmande ?
J’ai fait une école de commerce des vins et spiritueux, j’avais monté un festival itinérant dans l’Entre-deux-Mers où le délire c’était de relier la Garonne et le vin, tout en faisant venir des artistes. On a réussi à avoir pas mal d’artistes de l’époque, et je voulais que les choses bougent dans ma ville. Puis la ville de Marmande m’a contacté. J’ai toujours eu cette idée de monter un festival autour de la Garonne, et on a finalement lancé un festival rock à Marmande. La première édition était sold-out d’ailleurs, puis ça a perduré. Ça part simplement d’une bande de copains qui avait envie de faire du rock’n’roll.
En 2012, Garorock quitte le Parc des expositions de Marmande pour débarquer à la Plaine de la Filhole. Qu’est-ce que ça a changé pour le festival ?
Le Parc des expositions avait atteint ses limites, donc on avait pour objectif de changer de ville ou de trouver un nouveau site. Il a fallu convaincre le maire de l’époque, qui a accepté, et ça nous a permis de vraiment développer ce que l’on souhaitait, c’est-à-dire un vrai festival, avec un camping, mais surtout créer une véritable expérience pour les festivaliers. Tout était réuni pour bâtir une vraie histoire, et c’était le lancement du nouveau Garorock. On ne connaissait pas tant que ça ce lieu qui était un peu abandonné à l’époque, mais on y a directement vu du potentiel pour créer un énorme bazar. La nouvelle aventure a commencé là.
Garorock a connu son lot de péripéties météorologiques, mais tout le monde se souviendra de l’édition de 2017 où la Plaine de la Filhole s’est transformée en véritable champ de boue. Que retiens-tu de cette édition ?
Evidemment, nous on retient la galère. En termes d’organisation ce n’était pas facile à gérer : les toilettes bouchées avec la boue, les jeunes qui perdaient leurs affaires, les chaussures qui restaient coincées … Mais on retient aussi qu’il s’est créé une vraie solidarité autour de ce moment compliqué, entre festivaliers, organisateurs, et les équipes. Ça a notamment permis l’explosion du festival, car tout le monde s’est rendu compte que Garorock était une grande famille. Il y a eu une vraie osmose, tout le monde s’est entendu, tout le monde s’est entraidé. Heureusement, le dernier jour il a fait super beau et tout a séché rapidement, donc on a eu un peu de chance. Mais on a quand même passé plus d’un mois à tout nettoyer. C’était complètement dantesque niveau travail et organisation, mais on garde que le positif, car c’est aussi ça Garorock.
En 2020, le festival annule sa nouvelle édition à cause de pandémie. Après deux années blanches, comment te sens-tu face au retour de Garorock ?
Comme tout le monde, on a dû annuler les deux dernières éditions. Et aujourd’hui, tout est compliqué. On était super ambiancés par la reprise, mais on est tous touchés par des problèmes d’approvisionnement, de matériaux, d’augmentation de coûts … On ne pouvait pas anticiper tous ces problèmes. Mais je pense surtout que ça va être une méga édition car je sens que les gens veulent vraiment s’éclater cette année, et bien sûr on va tout faire pour.
Garorock soufflera sa 25ème bougie du 30 juin au 3 juillet prochain. À quoi peut-on s’attendre pour cette édition 2022 ?
A quelque chose de nouveau ! On a complètement reconfiguré le site, tout est plus grand. Le camping par exemple va être complètement dingue, on l’a totalement repensé en tenant compte des avis des festivaliers. Il y aura deux scènes sur le camping : une scène rock/soul avec des collectifs, et une autre plus électro/hiphop. Il y aura aussi beaucoup plus d’animations, d’activités et d’espaces de vie.
L’idée aujourd’hui, c’est que le festival ne s’arrête jamais. On est super fiers d’annoncer une nouvelle scène, baptisée la « Last Chance ». La programmation va faire halluciner tout le monde, et la particularité de cette scène c’est qu’elle sera ouverte de 2h du matin à 18h. Ce qui veut dire qu’il y aura du son en permanence sur le site du festival, du jeudi midi jusqu’au lundi. Et toujours des restaurants, des bars, beaucoup plus de lieux chill, une mainstage et un nouvel espace 100% musique caraïbéennes. Bref, beaucoup de nouveautés. Mais on ne va pas tout vous dire...
Si vous aussi vous avez hâte de retrouver Green Day, Orelsan, Stromae, Poupie, Sean Paul ou Jamie XX sur la scène du Garorock, rendez-vous à Marmande du 30 juin au 3 juillet.