2018 M04 16
Le million. Ce week-end, Kendrick Lamar était partout : à Coachella, où il a tour à tour rejoint les concerts de Vince Staples et SZA, et sur Instagram où son freestyle donnait l'année dernière sur Hit' Em Up de 2Pac a été mis en ligne.
Mais c'est surtout le premier anniversaire de « Damn » que l'on fêtait ces deux derniers jours - il est sorti le 14 avril 2017 - et ça s'est fait de la plus belle des manières : pour la troisième fois consécutive (après « good kid, m.A.A.d city » et « To Pimp A Butterfly »), Kendrick Lamar vient en effet de dépasser la barre du million d'albums écoulés avec son quatrième album.
Ambition. Au-delà des chiffres, ce qui frappe à l’écoute de « Damn » un an après sa sortie, c’est à quel point les quatorze chansons réunies ici (toutes classées au Billboard Hot 100) dépassent aujourd’hui encore les attentes, tant le sérieux des propos et la modernité des mélodies semblent ne faire qu’un au sein de ce disque ambitieux – on rappelle qu’il contient des collaborations avec U2, Rihanna, James Blake, Steve Lacy et des producteurs de la trempe de Terrace Martin et Mike Will Made It.
"Inside my DNA". Le deuxième morceau de l'album s'appelle DNA, et c'est exactement ce qu'est « Damn » : l'ADN du hip-hop américain, ou du moins celui de Kendrick Lamar, capable ici de balancer des slogans repris par tous (« Sit down, be humble ») , de faire aussi bien référence à Rush Hour 2 qu'à l'Ancien Testament, de synthétiser dans un même élan la soul, les beats à la Dr. Dre ou encore l'indie-pop brumeuse façon Conan Mockasin (Pride).
Surtout, il suscite tellement de fantasmes que le MC Californien a même proposé de le réécouter à l'envers. « Ainsi, il s’écoute comme une histoire à part entière et avec un rythme même bien meilleur », prétendait-il à MTV News. Comme pour confirmer que, oui, on n’a pas fini de (re)découvrir le contenu de ce disque conçu pour durer.
Pour aller plus loin, (re)lire nos papiers consacrés à Kendrick :