2019 M11 29
Star en 3 minutes. Le 29 novembre 2009, les résultats tombent : Susan Boyle a vendu, au Royaume-Uni, 410 000 copies de son premier album « I Dreamed a Dream » sur lequel elle reprend les Rolling Stones, Madonna ou encore The Monkees. Un record dans le pays. En sept jours, ce sont 2 millions de disques qui s’écoulent à travers le monde.
Toute cette folie débute quelques mois plus tôt. Le 11 avril, l’émission Britain’s Got Talent passe à la télévision (l’équivalent de la Nouvelle Star en France). C’est la troisième saison. Une petite femme écossaise de 47 ans débarque sur scène et répond aux questions qu’on lui pose. Elle vient d’un petit village à quelques kilomètres d’Édimbourg, vit seule avec un chat et rêve d’être chanteuse. Le hic ? On ne lui a jamais donné l’opportunité. Sa chance, elle la saisit ce soir-là sur le plateau de l’émission, où elle reprend I Dreamed a Dream issu de la comédie musicale Les Misérables. Conquis, le public se lève et l'applaudit, le jury a les mâchoires qui en tombent et les yeux écarquillés de stupéfaction. Et après ce passage TV, plus rien ne sera pareil pour l’Écossaise.
Boylemania. Tout le monde l’aime. Les Américains l’adorent : Larry King l'a reçue dans son émission, Demi Moore a confié qu'elle avait pleuré en l'écoutant chanter et les producteurs hollywoodiens planchent sur le scénario d'un film sur sa vie. Elle enchaine les plateaux TV (d'Oprah aux USA à Denisot en France) et Universal, qui a mis le grappin sur elle, ne tarde pas à la mettre en studio pour enregistrer un album, et ainsi surfer sur la vague et la Boylemania qui a envahi la Terre. Celle qui avait promis à sa mère mourante qu’elle ferait quelque chose de sa vie est en train de la rendre fière. Le disque sort en novembre 2009 et, en toute logique, se vend très bien.
10 ans de carrière. Susan va continuer de battre le fer pendant qu’il est chaud. En 2010, elle sort son autobiographie (The Woman I Was Born To Be – My Story) et un disque de Noël (« The Gift »). L’Écossaise va alors enchainer les albums, apprendre le piano, parler publiquement de son syndrome d’Asperger et s’engager contre l’indépendance de l’Écosse en 2014. Elle tombe un peu (beaucoup?) dans l’oubli des médias qui, cherchant constamment la nouveauté, laissent Susan faire sa vie.
Mais récemment, la chanteuse a fait son come-back sur les plateaux de télévision, lors d’une saison exceptionnelle d'America’s Got Talent où elle a repris son premier tube. Selon un média d’Édimbourg, sa vie pourrait faire l’objet d’un film ou d’un documentaire sur une plateforme vidéo puisqu’une société a racheté les droits de son autobiographie. Mine de rien, elle fête cette année ses 10 ans de carrière. Il ne faudra pas l'oublier.