De John Lennon à Oasis, une brève histoire des guitares Epiphone
Il y a 150 ans, un jeune grec nommé Anastasios Stathopoulos lançait sa petite entreprise de lutherie et d’instruments à cordes avant de rejoindre New York. Depuis, cette modeste société est devenue l’une des marques de guitare les plus réputées à l’échelle mondiale. Avec, dans le livre d’or, des noms tels que les Beatles, Oasis, Thom Yorke, Paul Weller ou encore The Edge et Josh Homme. L’occasion d’une petite rétrospective ? Fuck yeah !
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La Casino des Beatles
Parmi les ambassadeurs les plus populaires d'Epiphone, il y a bien évidemment les Beatles, tellement fascinés par le modèle Casino qu’ils finissent tous (enfin, sauf Ringo bien sûr !) par se le procurer au cours des années 1960. En janvier 1969, sur le toit d’Apple Corps, John Lennon s’affiche même fièrement avec sa guitare fétiche le temps d’un concert devenu mythique. Ce qui n'empêche pas de rappeler l'essentiel : de Help à Let It Be, c'est bien avec l'Epiphone Casino que les Anglais enregistrent la plupart de leurs morceaux.
La Riviera d'Oasis
C'est sans doute l'une des Epiphone les plus célèbres : la Riviera, celle-là même qu'un jeune groupe de Manchester a décidé d'afficher sur la pochette de son premier album en 1993, « Definitely Maybe ». « Je voulais jouer sur Epiphone à cause des Beatles », a récemment reconnu Noel Gallagher lors de l'inauguration d'une exposition qui, jusqu'au 14 janvier 2024, retrace l'histoire de la marque américaine au British Music Experience de Liverpool. Une belle opportunité, finalement, d'observer de près cette guitare floquée du drapeau de l'Union Jack avec laquelle le Mancunien s'est autrefois présenté sur scène.
La Frontier Bust de Chris Stapleton
Pour rester dans le coup, Epiphone n'a jamais hésité à s'inspirer de ses principaux concurrents. À commencer par Gibson (qui a fini par racheter la marque), dont les fameuses guitares à épaules carrées influencent directement l'instrument imaginé par Epiphone et le chanteur country Chris Stapleton : la fameuse Frontier Bust. Un joli coup ? Oui, mais rien d'inédit, la marque ayant monté le même genre d'opérations avec Slash (Guns N' Roses) ou Tony Iommi (Black Sabbath).
La Epiphone The Dot de Josh Homme
On dit de ce modèle qu'il est bas de gamme. Pourtant, Josh Homme n'a jamais caché sa passion pour l'Epiphone The Dot, qu'il considère comme « le meilleur marteau au sein de ma boite à outil ». Pour preuve, il en joue depuis plus de deux décennies, probablement attiré par sa légéreté et par la faculté avec laquelle il peut la manipuler afin de façonner ces riffs si caractéristiques de Queens Of The Stone Age.
La Les Paul de Nick Valensi
On le sait peu, mais Nick Valensi a coécrit certains morceaux des Strokes. Mieux, il a également assuré quelques solos mythiques au fil des différents albums du quatuor new-yorkais, tels Heart In A Cage ou Machu Picchu. Son principal atout ? Probablement ces différents modèles Epiphone (la mythique Riviera, la Casino, mais aussi la Les Paul) avec lesquels il aime tant varier les plaisirs. Comme Neil Young, Eric Clapton ou Peter Frampton avant lui finalement.