Covid-19 : une étude confirme que les concerts sont presque sans risques

En Allemagne, des chercheurs ont organisé un concert test avec plus de 1500 personnes en août. Selon eux, une capacité limitée, le port du masque et surtout une bonne ventilation peuvent suffire pour organiser un show qui ne se transforme pas en cluster.
  • Le 22 août dernier à Leipizig en Allemagne, 1500 volontaires masqués âgés entre 18 et 50 ans sont entrés dans la Quarterback Immobilien Arena (la capacité de la salle est de 12 200 places) pour assister à un concert. Dans un premier temps, les participants ont vécu un show comme nous avions l’habitude d’en faire avant le virus, c’est-à-dire sans distanciation sociale. Dans un deuxième temps, ils ont respecté les distances de sécurité puis à la fin, ils se sont tous assis, laissant des sièges libres entre eux. Pour le centre de médecine universitaire de Halle, le but était d’étudier et d’analyser la transmission du virus dans un lieu clos et selon les différentes configurations. 

    Les résultats, publiés le 29 octobre via une conférence en ligne, indiquent que si les participants sont masqués et qu’ils respectent les distances, les risques de propagation sont faibles, voire « très faibles » selon Rafael Mikolajczyk de l'institut d'épidémiologie médicale de l'université de Halle. Les moments critiques sont à l’entrée, lors des pauses et quand les gens mangent debout et non assis à leur siège. Mais si les breaks sont bien encadrés et que plusieurs portes peuvent faciliter l’entrée des spectateurs, les risques seraient moindres.

    Les chercheurs soulignent également un élément très important : la ventilation. « La découverte la plus importante pour nous a été de comprendre à quel point il est crucial de disposer d'une bonne technologie de ventilation. Ceci est essentiel pour réduire le risque d'infection », a déclaré dans un communiqué Stefan Moritz, responsable de l'étude RESTART-19 à la faculté de médecine universitaire de Halle. Une étude qui prouve que des solutions sont possibles, même si elles sont contraignantes pour de nombreuses salles de concerts et souvent peu viables lorsque la capacité est réduite. Et ce n'est pas Damon Albarn qui dira le contraire.