Covid-19 : IAM va donner un concert-test devant 1000 personnes

L’événement, qui aura lieu au Dôme à Marseille, est organisé par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) afin de mesurer le risque de contamination d’un concert en intérieur.
  • « Il s’agit d’une étude scientifique. » Même si cela n'en a pas l’air, les mots de l’urgentiste Vincent Estornel (médecin spécialisé dans la médicalisation de grands événements et membre du collectif DO3me à l’origine de ce concert) sont là pour mettre les choses à plat. Oui, IAM est l’un des premiers noms annoncés pour les futurs concerts-tests organisés par la ville. L’info a été donnée par le groupe dans l’épisode 8 du podcast « IAM Concept » diffusé le 15 janvier 2021 : « C’est une nouvelle importante à la fois pour nous, pour les concerts en général, pour les artistes et pour le public. Tout le monde s’est rassemblé pour essayer de mener cette étude, on va voir ce que ça donne. Cela ne se déroulera pas dans les conditions normales pour le public, il n’y aura que 1000 personnes, mais ce sera normal pour les artistes. » 

    À l’heure actuelle, le protocole sanitaire est encore en cours de discussion (masques, tests, distanciation sociale, debout ou assis, etc.). Mais deux concerts seraient prévus à Marseille, à une semaine d’intervalle, durant le mois de février. 

    Vous l’avez compris, le concert n’est pas là pour regrouper les fêtards en manque de musique live, mais bien pour mesurer le taux de contamination d’un tel événement. Le collectif DO3me, dont Vincent Estornel fait partie, s’occupera bénévolement de la logistique du concert tandis que l’Inserm se chargera de l’étude et de l’enquête. « Nous voulons apporter la preuve de ce que l’on pense : avec des mesures préventives bien menées, des protocoles sanitaires stricts, les concerts n’entraînent pas de sur-risque de contamination Covid-19 », poursuit l’urgentiste sur le site Made in Marseille. L’objectif est clair : avoir des résultats scientifiques afin de travailler concrètement sur un calendrier de reprise pour le secteur de la musique, à l’arrêt depuis bien trop longtemps. 

    Les organisateurs, comme le public, doivent-ils avoir de bonnes raisons d’y croire ? À priori, oui. Un concert dans des conditions similaires, baptisé Prima-CoV, a été organisé à Barcelone en décembre dernier. Les masques FFP2 étaient obligatoires, la ventilation de la salle était surveillée, les longues queues aux toilettes régulées. Mais les résultats ont été sans appel : aucune personne présente lors du concert n’a été contaminée. « Ces résultats démontrent l’utilité des mesures de sécurité mises en place, qui incluent le dépistage avec un test antigénique avant d’assister à un événement », ont affirmé les auteurs de l’étude. Tout ça pour dire qu’il ne faudra pas se gêner pour danser le Mia lors du concert d’IAM. Et pour le reste, si les résultats sont aussi concluants qu’en Espagne, peut-être Roselyne nous laissera-t-elle continuer la danse cet été ?