2018 M03 19
Viens chez moi j’habite chez un disquaire. C’est le rêve absolu de tous les diggers ou, à défaut, des mélomanes qui craquent la moitié de leur salaire dans des 33T : disposer d’une presse à vinyle ; soit l’outil industriel qui permet de fabriquer les albums que vous achetez le samedi, en moyenne autour de 15 € l’unité. Problèmes : l’objet coûte cher (de 10 000 à 15 000 €) et il n’y en a presque plus (la majorité a été détruite à la fin des années 1990, quand le CD régnait encore sur l’industrie). Du coup, l’arrivée du T560, fabriqué chez The Vinyl Recorder, devrait vous mettre en joie.
Made in Germany. Repéré au SXSW Trade Show d’Austin, au Texas, ce graveur de vinyle n’est en fait pas nouveau. Conçu en 2012 par les frères Sourisseau, l’appareil semble néanmoins enfin prêt à la commercialisation. Visiblement, c’est aussi le seul graveur du genre disponible au monde depuis l’arrêt de la fabrication du Vestax VRX-2000, au début des années 2000. Le T560, lui, est fabriqué à la main en Allemagne et propose les options microphones ou table de mixage en plus pour s’enregistrer ou copier l’album que vous venez de pondre dans le garage.
Il faut compter 3 200 €. Oui, c’est le petit bémol de l’histoire. Pour s’offrir la Rolls des copieurs, il vous faudra économiser un peu. Au moins à ce prix, vous disposerez de dix vinyles vierges (les paquets de 10 sont vendus 35 €) et vous pourrez choisir entre 33, 45 et 78T. Évidemment, toute copie illégale est interdite et le T560 ne permet pas d’imprimer les pochettes. Pour un son nickel, on n’a pas non plus encore trouvé comment se passer d’un mixeur professionnel. C’est donc en priorité conseillé aux fils et filles de millionnaires qui ne savent plus comment épater la galerie ou, à défaut, aux fous furieux qui souhaiteraient offrir à leur conjoint un vinyle disponible en un seul exemplaire. Mais là encore, le Wu-Tang est déjà passé par là…
Plus d’infos sur http://vinylrecorder.com/