2016 M10 19
La copie est plutôt concise : 10 titres. Après avoir enchaîné les EP et mixer jusqu’à l’aube dans tous les festivals d’Europe, la machine de guerre Acid Arab, téléguidée par les DJ Guido Minisky et Hervé Carvalho, a décidé de passer à l’offensive avec un album court et intense, dans un mélange acid et arab toujours aussi irrésistible, pour le plus grand plaisir, on l’espère, de la jeunesse de Béziers à Mossoul.
Le meilleur claviériste de Syrie. Dans un style très United Colors of France Black Blanc Beur, Acid Arab a donc invité la crème. On retrouve parmi les invités de haut vol Rizan « King Of Keyboard » Said, soit le meilleur claviériste de Syrie qui marche aux côtés d’Omar Souleyman depuis vingt ans et vient jouer des synthés sur Le Disco, autoroute techno de l’enfer pavée de basses made in Detroit.
Israël for real. Citons aussi le trio de sœurs israëliennes A-Wa (souvenez-vous, Acid Arab les avait remixées) qui poussent des youyous sur la trap de Gul l’Albi, mais aussi l’immense Rachid Taha qui se mue en crooner façon Suicide. Sofiane Saidi et Cem Yildiz font aussi partie du projet. Sans oublier le journaliste de France 2, Rachid Arhab, qui plane depuis les débuts sur le projet.
Rock the casbah. Au final, les Acid Arab partagent les crédits de leur premier album sur pas moins de six de leurs petites bombes techno. La preuve que, comme les membres le disent eux-mêmes, « ce n’est pas une question de fusion ou de collage, mais une histoire de rencontre entre différents mondes, instruments, rythmes, mélodies, modes et personnes ». Le monde libre devrait retenir la leçon, au moins pour cette fois.