2018 M06 4
Londres 1, Paris 0. Dans un monde parallèle, c’est-à-dire de l’autre côté de la Manche, les musiciens de rue ou du métro ne reprennent pas les Beatles à l’accordéon et évitent de massacrer des chansons d’Édith Piaf aux heures de pointe. On les remercie pour ça. Il se trouve qu’ils sont également d’excellents musiciens, et quiconque a déjà eu le loisir de se balader à Londres a pu s’en apercevoir. Pour soutenir cette créativité underground, au propre comme au figuré, Sadiq Khan a donc décidé de les aider à entrer dans le 21ème siècle, grâce à la distribution de lecteurs de cartes que les passants pourront désormais utiliser pour leur faire des dons.
Money, get back. Depuis les années 1960, les musiciens de rue se faisaient payer « au chapeau », c’est-à-dire avec de la petite monnaie généralement jetée à l’arrache par les touristes dans l’étui à guitare. Ça, c’est peut-être fini grâce à la société iZettle (récemment rachetée par Paypal), missionnée par le maire de Londres pour distribuer ces lecteurs de carte « cashless » qui permettent, comme leur nom l’indique, d’effectuer des paiements immédiats même quand on n’a pas de monnaie.
Une musicienne anglaise nommée Charlotte Campbell, ayant participé à la phase de test, a pour sa part déclaré que l'ajout de paiements sans contact « avait eu un impact significatif sur les contributions » qu'elle avait reçues. On attend maintenant que la mairie de Paris en fasse de même et permettent aux zicos du métro d’entrer dans la « startup nation » de Macron avec un terminal bancaire posé à leurs pieds.