2019 M11 13
Fluo kids. Chez Klaxons, on trouvait de tout, du consternant comme du brillant, des tubes formidables comme des morceaux qui frisaient le mauvais goût et pâtissaient d’une production vulgaire – pour ne pas dire vilaine. Et si chacun s’accorde à dire que le groupe anglais, incarnation parfaite de cette nu-rave qui colorisait l’Europe à coups de mélodies électro-pop à la fin des années 2000, donna son meilleur dès son premier album, il existe, sur les disques suivants, suffisamment de pistes rappelant que Klaxons est autre chose qu'une étoile filante. Le symbole d'une époque dont la formation n'a jamais réussi à se dépétrer, ça oui.
Se réinventer. Sachant cela, il est logique de dire que l'on n’attendait plus forcément grand-chose des gars de Klaxons, si ce n'est un retour gênant le temps d'une tournée hommage histoire de renflouer les caisses. La folie nu-rave s’est bel et bien estompée, et il s’agit désormais pour les membres du groupe de se détacher de cette esthétique encombrante. Il y a un an, Jamie Reynolds se rapprochait ainsi des gars de Gorillaz pour monter Youth Of The Apocalypse, et c'était plutôt réussi. Aujourd’hui, c’est au tour du claviériste de la bande de se lancer en solo, et c'est très beau également.
Pop classieuse. Il faut bien avouer que le premier single de James Righton, The Performer, est une vraie bonne surprise avec son esthétique rétro et son orchestration héritée des années 1970. D’autant que l’Anglais, aperçu ces dernières années au sein de Shock Machine, a souhaité faire les choses bien.
Alors il s'est entouré d'un vieux compagnon à la production, James Ford (Arctic Monkeys, Simian Mobile Disco, Foals et Klaxons), et s’est acoquiné avec les gars de Soulwax qui l’ont signé sur leur label (Deewee). Il s’apprête à publier son premier album : « The Performer », prévu pour le 20 mars et, bizarrement, on est assez curieux d’entendre la suite.