2018 M12 13
Vald – Réflexions basses (extrait de « Xeu »)
Derrière les délires et les rimes égotripées, Vald est également capable de fulgurances introspectives. Et ça prend aux tripes !
Dinos – Les pleurs du mal (extrait d’« Imany »)
Au-delà de la référence à Baudelaire et d’une intro extraite d’un discours de Youssou N’Dour, Les pleurs du mal, c’est surtout un titre bourré de références aux classiques du rap français (à Booba, Busta Flex, etc.). Les puristes apprécieront.
Joe Lucazz – S.Biko vs The State (extrait de « Carbone 14 »)
Avec trois albums en un an, Joe Lucazz n’a pas plaisanté cette année. D’autant qu’il en a profité pour balancer quelques classiques. S.Biko vs The State en est le parfait exemple.
Caballero & JeanJass – Californie (extrait de « Double hélice 3 »)
Parce que même si le troisième volume des aventures de Caba et JJ connaît quelques temps faibles, Californie, qui a eu le droit à sa session Colors, donne envie d'entamer un ride lors d’un coucher de soleil à L.A. La vraie vie, quoi.
Josman – J’aime bien (extrait de « J.O.$)
Parce qu’à 1’14, on trouve probablement le meilleur gimmick de l’année. Le plus sexuel également.
Freeze Corleone – Jeremy Lin (extrait de « Projet Blue Beam »)
Avec ses punchlines complotistes et ses comparaisons à tout-va, Freeze Corleone est un rappeur qui aime blinder ses morceaux de tout un tas de références. Et on prend un plaisir dingue à tenter de les déchiffrer.
Maes – Madrina, en duo avec Booba (extrait de « Pure »)
Parce qu’on s’attendait à un banger ou à la fusion de deux MC exposant leur spleen, et que l’on se trouve à l’inverse avec un tube aux inclinaisons latines.
Alpha Wann – Le Piège (extrait d’« Une main lave l’autre »)
Puisqu’il est humainement impossible de ressortir un titre de cet album impeccable de bout en bout, alliage de technique pure et de réflexions intimes, on opte pour Le piège. Parce que c’est l’intro, et donc qu’il donne le ton au reste du disque. Mais aussi parce qu’il se conclut ainsi : « C'est pas du rap hardcore, j’me prends pas pour un rockeur / J’vais à la muscu pour le corps, j’vais à la mosquée pour le cœur. » Imparable !
Isha – Mp2m (extrait de « La vie augmente, vol. 2 »)
Comme quoi, un texte fait de mots simples interprété avec la classe d’un rappeur au bagout indéniable, ça donne de grands morceaux.
Scylla – Clope sur la Lune, en duo avec Isha (extrait de « Pleine Lune »)
Encore une fois, Isha, mais cette fois-ci pour cette punchline : « Le rap nous a sauvé la vie, il mérite d’être aux Beaux-Arts. »
Kaaris & Sofiane – Empire (extrait de « 93 Empire »)
Planquez vos filles, Kaaris est de retour, aussi hardcore, percutant et décisif qu’à l’époque d’« Or noir ».
SCH – Le code (extrait de « JVLIVS »)
Parce que SCH, derrière ses histoires de gangster et son imagerie parfois similaire à celle développée par la série Gomorra, est aussi capable de faire corps avec le format chanson.
Jazzy Bazz – Parfum (extrait de « Nuit »)
Pas forcément le titre le plus connu du deuxième album de Jazzy Bazz, mais assurément l’un des plus finement écrits.
Lucio Bukowski – Sale Putain (extrait de « Chansons »)
Sous fond d’Auto-Tune, le Lyonnais dégaine une ode à l’indépendance, et rétablit une vérité : « Boom-bap ou Auto-Tune, putain quelle importance ? Il y la bonne musique, et puis le reste mon con ! »
Orelsan – Rêves bizarres, en duo avec Damso (extrait de « La fête est finie – épilogue »)
Parce qu’en dépit d’une prod pas forcément au niveau de l’événement, les deux MC, certainement les plus en vus ces derniers temps, élèvent une nouvelle fois le niveau et éclatent la concurrence.
L’Or du Commun – Sur ma vie (extrait de « Sapiens »)
La force de ces trois Belges ? Réussir à faire passer un message et tout un tas de rimes hyper bien ficelées dans des bangers aussi tubesques que Sur ma vie.
Rim’k – Air Max, en duo avec Ninho (extrait de « Mutant »)
Plus de vingt ans après ses débuts, le Tonton du rap français est toujours dans le coup. Mieux : aux côtés de Ninho, il tient même un nouveau tube, immense, vu plus de 78 millions de fois sur YouTube.
Damso – William (extrait de « Lithopédion »)
Une minute et trente-six secondes d’introspection et de remise en cause. Saisissant, forcément.
Dosseh – La rue c’est rasoir (extrait de « Vidalo$$a »)
Pour la petite référence à la Mafia K’1 Fry, dans le titre et à la fin du morceau.
Lomepal – Beau la folie (extrait de « Jeannine »)
Parce que l’année 2018 a été celle de la famille : Youssoupha, Roméo Elvis, Orelsan ont tous fait allusion à leurs grands-parents. Lomepal également, et c’est probablement dans ce genre de texte intime que sa plume trouve toute sa beauté.