Les 10 meilleurs albums jamais produits par le gourou Rick Rubin

Si l’homme, considéré comme l’un des producteurs les plus influents au monde, est aux manettes du nouvel album des Strokes, Rick Rubin a façonné en 40 ans le son de nombreux grands groupes, dont Run DMC, les Red Hot, Johnny Cash, Gossip ou encore Kanye West. Voici 10 albums parmi tous ceux qu’il a produits qui ont marqué la musique.

1986 : Run-D.M.C. - « Raising Hell »

Au début de sa carrière, Rick est plutôt dans les studios de rappeurs aux côtés de LL Cool J ou encore Jazzy Jay. Avec Run-D.M.C., même s’il n’avait pas un contrôle total, il s’est chargé des instruments et des mélodies. Mais il en a aussi profité pour convaincre le groupe de collaborer avec Aerosmith sur Walk This Way, même s'il serait dommage de réduire « Raising Hell » à ce tube planétaire (My Adidas est un autre classique).

1986 : Slayer - « Reign in Blood »

Entre deux sessions avec Run-D.M.C. et les Beastie Boys, Rick se retrouve coincé entre quatre murs avec Slayer, un groupe de Trash Metal. Pour leur troisième album, Rick arrive à les convaincre de signer sur le label Def Jam, il réussit surtout à enregistrer le son de Slayer pour leur rendre justice, ce qui n’était pas le cas sur les deux précédent albums. 

1986 : Beastie Boys - « Licensed to Ill »

Si l’on peut entendre la guitare de Kerry King de Slayer sur le morceau No Sleep Till Brooklyn, vous imaginez bien que Rick Rubin est derrière tout ça. Le classique des Boys, qui mêle les genres, est ici sublimé par la patte de Rubin, qui avait déjà bossé sur le morceau Rock Hard du groupe. Et même si Rick a utilisé illégalement des samples d’AC/DC sur certains morceaux (l’album a été retiré des bacs), cela n’a pas empêché les Beastie Boys de faire la carrière qu’ils ont eue. Pour la pochette, c’est une référence à Led Zeppelin. 

1991 : Red Hot Chili Peppers - « Blood Sugar Sex Magik »

Pour les Red Hot, Rick est arrivé au bon moment. Celui qui avait refusé de collaborer avec le groupe sur « The Uplift Mofo Party Plan » à cause des problèmes de drogues de Kiedis et Slovak. Bref, le groupe lui fait confiance et lui donne toutes les clefs pour faire les arrangements qu’il souhaite. Il leur a donné la dynamique et la diversité dont ils avaient besoin (Give It Away et Under The Bridge sont deux bons exemples).

1995 : AC/DC - « Ballbreaker »

Cet album, le 13ème des Australiens, est le seul produit par Rick, même si Rubin a samplé leur musique à de nombreuses occasions, parfois illégalement comme vous avez pu le lire. Mais ce n'est pas parce qu'on est fan d'un groupe que tout se passera bien. Il y a eu des tensions, surtout entre lui et Malcom Young, qui déclare en 2000 que travailler avec lui était finalement une erreur. Mais l'album, lui, tient bien la route. 

2002 : Johnny Cash  « American IV: The Man Comes Around »

Dernier album sorti de son vivant, « American IV: The Man Comes Around » a, là aussi, Rick Rubin d’écrit un peu partout. Il fait à nouveau appel à son réseau pour bonifier le disque, en appelant John Frusciante des Red Hot à la rescousse. Les arrangements, sublimes, mixés à la voix de Cash, font de ce disque un album intemporel et immédiat. 

2009 : Gossip - « Music for Men »

Beth Ditto ne le cache pas : sans Rick Rubin, Gossip n’aurait jamais pu produire « Music For Men ». Il a été un mentor pour ces punks, et a su trouver les mots justes pour donner la confiance nécessaire. D’ailleurs, Beth en parle ici dans cette interview pour Jack à l’occasion des 10 ans de l’album en 2019. 

2013 : Kanye West - « Yeezus »

Arrivé sur le tard pour aider Kanye West à y voir plus clair seulement quelques jours avant sa sortie, Rick réduit drastiquement la durée de l’album et supprime tout le superflu, au point que Kanye le nomme le « réducteur » et non le « producteur ». «Tout ce que tu peux faire pour retirer des choses plutôt qu’en ajouter, faisons-le », lui disait West en Studio. 

2013 : Eminem - « The Marshall Mathers LP 2 »

Pour donner un aspect vintage et rétro à son album, Eminem passe un coup de téléphone à Rick, qui débarque en studio. Comme à son habtiude, c’est avec un mélange de riffs de guitares et de samples que Rick parvient à faire sa popote. Il dira d’Eminem qu’il est « probablement l’artiste le plus obsessif » qu’il ait connu. 

2016 : James Blake - « The Colour in Anything »

Enregistré entre Londres et le studio de Rick, le Shangri-La à Malibu en Californie, le troisième album de l’Anglais, qui dévoile des collaborations avec Justin Vernon et Frank Ocean, a été acclamé par la critique.