2021 M06 1
Il y a toujours eu des samples improbables dans le hip hop et le rap. En France, Renaud, Michel Sardou ou encore Henri Salvador ont plusieurs fois été repris par des artistes plus contemporains; une manière de perpétuer certaines traditions mais aussi de les faire évoluer. Mais un rappeur de notoriété internationale reprendre des « classiques » du répertoire français, c'est beaucoup plus rare.
Avant Bouba, le petit ourson ou encore Bécassine, la chanteuse française a sorti en 1967 la chanson J’ai le cœur en joie, j’ai le cœur en peine sur un 45 tours intitulé « Pense Pas Trop ». Le morceau a été écrit par Jean-Jacques Debout et Roger Dumas. C’est loin d’être un tube pour Chantal. Mais comme l’indique Yard, ce titre a rappelé à Swizz Beatz, producteur exécutif du « Exodus » de DMX, un autre bon morceau du rappeur : Stop Being Greedy sorti en 1998 sur son disque « It’s Dark And Hell Is Hot ». Résultat : Goya se retrouve sur Money Money Money, le quatrième titre du disque, aux côtés de Jay-Z, Nas, Alicia Keys ou encore Snoop Dogg.
Swizz Beatz connaît-il la carrière de Chantal ? Visiblement non, puisqu’il indique à Yard qu’il n’a aucune idée de qui est l’auteur de Davy Crockett. On ne sait pas non plus comment le producteur est tombé sur ce morceau en particulier. Mais ce n’est pas la première fois que la voix de DMX se retrouve posée sur une instru où l’on peut reconnaître des artistes bien connus chez nous. Par exemple sur Shut 'em down en featuring avec Onyx, c’est Vieillir de Jacques Brel, issu de l'album « Les Marquises » sorti en 1977, qui est samplé. Mais bon, Chantal Goya, c’est quand même un autre délire.