2017 M03 16
Éminent directeur du label XL, Richard Russel a eu, entre autres, la bonne idée de signer Sampha. Il lui a donc paru naturel de l’inviter sur une compilation à paraître prochainement, Everything is Recorded. Les deux morceaux, Close But Not Quite (écoutable ici) et Everything is Recorded (ici, à 1h 13minutes et 51 secondes), sont à tomber.
Déjà plus de 36 millions de streams dans le monde pour « Process », dont 1,5 million en France.
Le chant reconnaissable entre mille de Sampha s’illustre sur une trame sonore électro tendance jazzy. Plutôt classe, et à la hauteur de l’excellente réputation du chanteur anglais. Certes, ses collaborations avec Drake, Kanye West, Solange ou Jessie Ware ont contribué à l’efficacité de sa promo. Or, au-delà du name-dropping brille un timbre sensible et des instrus épurées qui ont fait de « Process« , son premier album, un succès autant critique que public : plus de 36 millions de streams dans le monde, dont 1,5 million en France.
Il suffisait de le voir sur la scène de la Cigale, le 11 mars dernier, pour réaliser l’ampleur du phénomène. Salle pleine à craquer, public aussi féminin que masculin, tous âges et toutes couleurs de peau confondus. Des spectateurs reprenant en chœur les paroles, dansant sur le groove, s’émouvant sur les ballades… Fait suffisamment rare lors des lives d’artistes dit indie pour être souligné. Ultra investi sur scène, Sampha ne faisait rien de plus que d’être lui-même : voix éclatante, claviers flamboyants, beats qui s’imposent. Bref, on en redemande. Bonne nouvelle, après une tournée américaine ce printemps, on peut s’attendre à le revoir en festival (des dates sont prévues au Primavera de Barcelone ou au Lovebox de Londres) cet été.