2021 M01 20
Coincé entre Okilly Dokilly (un groupe de metal à la gloire de Ned Flanders des Simpson) et Grindfeld (la même chose mais à la gloire de la série américaine Seinfeld), voici Beatallica, une formation américaine originaire de Milwaukee (Wisconsin) qui a décidé de mixer les mélodies des Beatles aux grosses guitares de Metallica. C’est simple : tout est parodique. Leurs noms ? Jaymz Lennfield, Grg Hammetson, Kliff McBurtney et Ringo Larz. Les titres de leurs albums ? « Sgt. Hetfield's Motorbreath Pub Band » (2007), « Masterful Mystery Tour » (2009) puis « Abbey Load » (2013). Le nom des chansons ? Hey Dude, All You Need is Blood, Fuel On the Hill, etc. Bref, pas besoin d’avoir un diplôme en musicologie pour comprendre que Beatallica ne fait pas dans la dentelle.
L’histoire a quant à elle débuté voilà 20 ans, en 2001. Le groupe avait quelques démos et distribuait des CD à des concerts. Les morceaux se sont retrouvés sur Internet. Face à la demande des fans, les Américains décident d’enregistrer un premier EP (« The Grey Album ») qui sort, comme une blague, le 1er avril 2004. Le groupe commence à se produire sur scène, et même à avoir des dates à l’international, en première partie de Motorhead ou Sepultura et lors de festivals de metal. En 2008, Beatallica sort le titre All You Need is Blood en 13 langues différentes pour remercier leurs fans à travers le monde.
Musicalement, c’est exactement ce à quoi vous vous attendez. Les paroles et mélodies des Anglais se frottent aux riffs, aux batteries et aux solos de Metallica, apportant de l’énergie et du dynamisme aux compositions. Mais Beatallica n’est pas un groupe comme les autres. En s’attaquant à deux monstres de la musique, ils doivent aussi faire face à des problématiques assez particulières : « Les critères de sélection [pour le choix des morceaux sur l’album] étaient les problèmes juridiques et le potentiel des chansons. Nous avons même dû interrompre l’enregistrement de certaines chansons pour raisons légales », expliquent les Américains dans cette interview en 2007.
Deux ans plus tôt, le groupe avait eu des soucis avec Sony. Lars Ulrich en personne était alors intervenu pour négocier avec le label et ainsi éviter un procès (l'inverse de ce qui s'était passé avec Napster). Ils ont aussi été contraints par Sony/ATV Music Publishing, qui détient les droits d’édition des Beatles, à ne pas modifier les paroles de Lennon et compagnie. En même temps, elles sont sacrées ces paroles, non ?
Ce nouvel album, 8 ans après « Abbey Load », devrait sortir en 2021 sur la label Metal Assault Records.