Les premiers disques de Gainsbourg reviennent en mono dans un coffret XXL

Back to mono. Imaginez que vous ayez les deux jambes coincées dans un seul trou de pantalon ou, à l'inverse, enfilées normalement. C'est en ces termes qu'on peut différencier un enregistrement mono (l'ensemble du mix diffusé sans différenciation dans les différentes enceintes) ou stéréo (un mix réparti équitablement entre le canal de gauche et le canal de droite). 

Comme les Beatles (ou Phil Spector), Gainsbourg bénéficia donc pour ses premiers disques de mixes en mono, comme c'était le cas à l'époque. De 1958 à 1968, tous furent publiés selon ce standard avant de, progressivement, ressortir en stéréo. Un détail pour audiophile ? Oui et non. 

Oui, écouter les chansons du plus grand compositeur français des 50 ans dernières années sur Spotify en stéréo ou en mono ne devrait pas changer radicalement votre vie. Non, il y a quand même un certain intérêt à reposer ces disques qu'on pensait connaitre sur la platine, avec un plaisir renouvelé. 

C'est à ces fans méticuleux que s'adressera le coffret "Serge Gainsbourg : back to mono" qui sort ce 27 novembre chez Universal. Si le prix n'a pas encore été communiqué, on sait déjà que les bandes originales ont été confiées à Miles Showell (déjà en charge des rééditions des Stones ou Queen, voilà pour le C.V.) qui les a repassées sur un canal unique, à Abbey Road.

Au total, 9 vinyles dont 1 contenant des bonus et musiques de films (Vidocq, Un petit garçon nommé Charlie Brown, L'eau à la bouche, etc) qui devraient ravir, comme on s'en doute, les monomaniaques. 

Disques présents dans le coffret : 

"Du chant à la une"
"N°2"
"L'étonnant Serge Gainsbourg"
"N°4"
"Confidentiel"
"Percussions"
"Initials B.B."
"Jane Birkin et Serge Gainsbourg"
"Bonus chansons de films et singles 1958 - 1970"