Les festivals d'été autorisés mais.... pour 5000 spectateurs assis

La nouvelle vient de tomber, et cette fois, elle est bonne. Ou mauvaise, c'est au choix : les festivals, sur la sellette en raison de la crise Covid-19, pourront finalement sauver leur peau en 2021. Mais ce retour progressif à la normalité aura un prix : des jauges maximum de 5000 festivaliers et l'interdiction d'être debout, "sauf si la situation sanitaire s'améliorait d'ici là".
  • Elle avait promis des annonces concrètes avant la mi-février, il aura finalement fallu attendre le 18 février pour que Roselyne Bachelot prenne la parole suite à une rencontre avec les organisateurs de festival et le syndicat du spectacle vivant (le PRODISS). Et c'est officiel : oui, certains festivals pourront avoir lieu cet été, mais sous conditions. Elles sont au nombre de deux : une jauge maximum de 5000 personnes sur les événements, et chaque spectateur assis et masqué. En clair, une douche tiède. 

    "Nous avons fixé ce seuil à 5000 avec la profession expliquait le 18 février Bachelot à BFM. On ne peut pas descendre en dessous de 5000 pour la viabilité financière de ces structures". Le problème étant que la solution proposée génère de nouveaux problèmes pour les festivals n'ayant pas déjà tiré un trait sur la saison 2021.

    Le premier d'entre eux, c'est la jauge même fixée à 5000 personnes, et qui impactera directement des événements comme les Eurockéennes qui accueillent tous les ans plus de 35 000 personnes. Faut-il réduire la jauge au risque de perdre son identité ? 

    Le second, c'est la condamnation pure et simple de certains genres musicaux comme le rock ou l'électro, qui supportent assez mal le passage à la position assise - qui souhaite pogoter mentalement pendant un concert de Gojira ?.

    Le dernier, c'est le signal envoyé à la jeunesse, qui pourrait déserter les rares festivals maintenus, découragés par l'idée de devoir rester assis et masqués en pleine canicule, alors même qu'un festival doit être synonyme de liberté de mouvements. 

    Du côté des festivals, l'annonce de la Ministre de la culture résonne sur un air de "deux salles, deux ambiances". Pour Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues, c'est un signe rassurant prouvant que "c'est la garantie de ne avoir un été silencieux", avec l'espoir que l'évolution de la situation sanitaire permette l'autorisation de concerts debout. Pour Ben Barbaud, patron du Hellfest, c'est un coup de massue qui entraine purement et simplement l'annulation de l'édition 2021. "Pour la jeunesse, l'été sera sinistré" déclare-t-il à Ouest France

    De son côté, Bachelot déclarait dès lundi dernier "être très optimiste pour les festivals assis [...] mais pour les spectacles debout, c’est plus compliqué". En clair, l'été sera chaud, mais pas dans tous les maillots.

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