2019 M02 6
Label 2.0. Amuse surfe à contre-courant. D’ordinaire, les maisons de disque donnent des avances aux gros artistes sûrs de cartonner et, a fortiori, de générer des bénéfices. Vous l’avez compris, ce n’est pas le cas d’Amuse. La société suédoise, qui s’est lancée dans le marché de la musique en 2015 en proposant les services d'un label via une application mobile, va lancer un nouveau système intitulé « Fast Forward », qui consiste à payer les musiciens en amont. Pour savoir quelle somme donnée à chaque personne, Amuse calcule avec précision les gains qu'un artiste peut générer au cours des six prochains mois grâce au machine learning et à des algorithmes qui analysent en détails le potentiel de chaque chanson. En fonction du résultat, la société signe le chèque à l’artiste en question.
Aider les artistes émergents. Cette nouvelle manière de financer la musique part d’un constat simple : « Les majors font des avances de royalties mais personne ne le fait pour les plus petits artistes », explique à Rolling Stone le cofondateur d’Amuse, Diego Farias. L’idée est donc d’aider les artistes émergents, qui ont peut-être besoin d’argent pour débuter, pour s’acheter des équipements, pour organiser une tournée ou tout simplement pour payer une facture. Mieux, aucun remboursement ne sera exigé si l’artiste n’atteint pas la somme calculée par la compagnie. Mais tout cela n’est pas non plus sans intérêt : Amuse est aussi un label et les artistes qui montent se verront proposer un contrat « 50/50 ». Malin.
La startup est en train de tester son nouveau système et espère le rendre éligible à tous les artistes présents sur sa plateforme dans le futur. Plus d'infos ici.