Tuées par la Covid-19, les discothèques françaises veulent devenir des centres de vaccination

Alors qu’une réouverture des clubs français n’est toujours pas d’actualité, la situation continue de se détériorer pour ces établissements. Un tiers a déjà fermé définitivement ses portes. Les autres réfléchissent à une transformation éphémère, comme en temps de guerre.
  • Contrairement aux bars et restaurants qui ont pu rouvrir leurs portes entre le premier et le second confinement, les boîtes de nuit n’ont jamais eu cette chance. Fermées depuis le 13 mars 2020, le bilan actuel est plus que catastrophique pour les clubs français ; sur les 1500 établissements dans le pays, 430 ont déjà complètement fermé leurs portes, soit près de 30%.

    Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, avait déjà tiré la sonnette d’alarme en juillet dernier, en précisant qu’il ne demandait pas une réouverture sous conditions des boîtes de nuit, mais des aides solides de la part de l’Etat. Six mois plus tard, la situation n’a absolument pas avancé. Pire encore, elle stagne.

    Néanmoins, tout n’est pas noir pour les discothèques qui pourraient rouvrir leurs portes très prochainement. “La seule reconversion qui serait possible, ce serait de nous transformer en centre de vaccination”, a affirmé Patrick Malvaës au micro de France Info.

    Une idée loin d’être stupide quand on sait que les boîtes de nuit représentent de larges espaces disponibles munis d’un système de renouvellement d'air constant et surtout qu’il y en a dans toutes les villes de France. Malgré cette belle proposition, le représentant des syndiqués du monde de la nuit explique que pour le moment, l’Etat n’a jamais sollicité ces établissements pour devenir des centres de vaccination. Une annonce qui fait grincer des dents dans le monde de la nuit, surtout que de l’autre côté des Pyrénées, nos voisins espagnols ont décidé de garder les discothèques ouvertes et cela, même en pleine crise sanitaire. La fiesta o nada.