La success story des Papooz en 5 dates

  • Sans prévenir personne, leur duo est devenu en un été la coqueluche de la pop française. Cinq dates pour comprendre le phénomène tropicool.

    2013 : Trip initiatique

    Armand Penicaut et Ulysse Cottin ne s’adressent pas vraiment la parole au lycée jusqu’au jour où ils se mettent à fréquenter, chaque mardi, le même café. « On voulait monter un journal littéraire, explique Ulysse. Finalement on ne l’a jamais fait. » À la place, les deux Parisiens deviennent potes et… prennent un buvard de LSD. « C’est en jammant une nuit devant l’Odéon à essayer d’attirer des touristes italiennes […] que nous avons, sans trop savoir pourquoi, composé notre premier véritable morceau en tant que Papooz. » Un trip qui donne naissance à la ballade Ulysses and the Sea. Le voyage ne fait que commencer.

    19 janvier 2015 : EP en Papoozie

    On retrouve Ulysses and the Sea au sommaire de leur EP quatre titres sobrement intitulé… « Papooz », sur le label non moins sobrement nommé… « Papooz ». Une auto-production qui démontre un certain sens de la démerde et une capacité à s’auto-gérer. À peine vingtenaire, le duo ouvre l’Olympia pour Revolver fin 2012. Quatre ans plus tard, Ulysse et Armand ont à peine 23 et 25 ans.

    18 mai 2016 : Maroquinerie mise à sac
    Le Printemps de Bourges a révélé leur nouveau live et la presse s’en empare au printemps (le vrai) dernier. Mais la vraie date marquante, c’est celle du 18 mai 2016 à la Maroquinerie : la salle parisienne est bourrée à craquer. Le duo est rejoint par une section rythmique et double la dose de cordes. Finie l’époque où ils montaient sur scène « avec une guitare pour deux [en chantant] faux et tétanisés ».

    3 juin 2016 : L’album juteux

    « Green Juice », le premier LP du groupe, paraît au début de l’été chez Jive / Half Awake. Tout l’album a été enregistré en hiver dans le salon de la maison familiale d’Ulysse, au Cap-Ferret, et la session s’est déroulée dans les conditions du live. Et le résultat s’en ressent. Bourré de touches feel-good jazz, « Green Juice » va cartonner, c’est sûr. En plus, les vents marins leur ont apporté un tube : le morceau Ann Wants to Dance.

    20 septembre 2016 : Le record

    Ann Wants to Dance, vient d’atteindre le million de vues sur YouTube. Si la popsong [sortie en single plusieurs semaines auparavant] avait déjà été streamée de nombreuses fois, le clip tout en peignoir et en bubble gum vient offrir un record aux Papooz. Pour l’anecdote, il a été réalisé par la chanteuse-actrice Soko, pendant son repos d’un tournage en Grèce. Les trois ont improvisé cette vidéo en deux après-midi à l’aide d’une caméra (de sauvetage) complètement obsolète…

    Donc, si on résume la recette de cette success story à la française : du bricolage, une bonne dose de roue libre et une petite de LSD… Et quelques incantations papoues, of courz.

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