Au revoir Bromance, et merci pour tout !

  • Quelques semaines après avoir fêté en grande pompe son cinquième anniversaire, le label de Brodinski tire sa révérence. On le regrettera.

    Bye bye. En mars 2016, dans une interview aux Inrocks, le directeur artistique du label, Guillaume Berg, évoquait les studios de Sound City à Los Angeles et souhaitait faire de Bromance « un grand lieu où les gens pourraient venir faire de la musique« . À peine un an plus tard, c’est donc un virage à 180° que prennent les trois têtes pensantes de la structure (Brodinski, Manu Barron et Guillaume Berg) en annonçant la fin de leur aventure commune, après plus de cinquante sorties et plus de 300 soirées.

    Quelques mois après la fermeture du Social Club, lieu étroitement lié à l’histoire de Bromance, Brodinski et sa bande ont donc eux aussi choisi de se réinventer et de conserver cette liberté artistique qui était la leur depuis la création du label il y a cinq ans. Mais plutôt que pour des raisons artistiques, c’est bien l’éloignement et l’impossibilité de travailler autrement que via internet qui a précipité cette décision : « L’une des clefs de la réussite de Bromance c’était de nous voir souvent, en réunion chez Savoir Faire ou dans une chambre d’hôtel, dans une cuisine, dans une loge ou accoudés à un bar de club au fin fond du monde », précise un long post sur le Facebook du label. Et d’ajouter : « On ne peut plus le vivre de la même manière car nous sommes maintenant éparpillés aux quatre coins du monde, et au regard de ce que je viens de vous expliquer, vous comprendrez bien que Bromance ça ne se fait pas par Facetime, Skype ou autre. »

    bromance

    De Bromance, on retiendra donc un premier EP sorti en novembre 2011, « Bromance #1 », porté par un titre de Gesaffelstein et le manifeste The Beat Control Your Body de Brodinski et Louisahhh!. On retiendra également ces soirées complètement folles où le clubber curieux a pu découvrir le renouveau de la scène techno française (G. Vump, Monsieur Monsieur, Club Cheval) ou de jeunes producteurs biberonnés au hip-hop et au beat qui claque (Myth Syzer, GENER8ION). Mais on retiendra surtout cette approche ultra-décomplexée de la vie et du business qui permet à Bromance de tirer dignement sa révérence.