2019 M08 27
Hors limite. C’est l’une des belles conséquences au foisonnement du rap français ces dernières années : plus que jamais, la scène ne se limite plus à deux axes principaux, Paris et Marseille, et voit désormais émerger un tas d’esthètes issus des quatre coins du pays. Si bien que l’on n’est même plus étonné de s’enthousiasmer aujourd’hui pour un rappeur venu de Valenciennes, prénommé Michel, visiblement biberonné aux musiques électroniques.
Nique les clones. Michel en PLS, Michel a du vague à l'âme, Michel a peur du vide ou encore Michel et les michtos : à chacun de ses titres, nommés ainsi en hommage aux aventures de Martine, cet ancien étudiant des Beaux-Arts crée d’étonnants mélanges, entre rap et deep house, alternant les refrains mélancoliques et ceux, plus nerveux, presque hérités des rave parties. À l’image de son dernier single, Michel en ride, porté par un clip audacieux, extrêmement lêché, où le Français s’affiche aux côtés de ses deux clones.
Merci qui ? Repéré par les gars de Loowood (maison-mère de Jok'Air ou Billal Hassasni) et désormais signé sur Play-Two, label de MC Solaar et Maître Gims, Michel s’apprête à sortir son premier EP, un six-titres extrêmement accrocheur et singulier qui devrait élargir encore un peu plus les frontières et les possibilités du rap français. Forcément, c'est une bonne nouvelle.