2018 M05 9
Auto-entreprenante. En 2012, Lolo Zouaï, née à Paris, élevée en Californie et aujourd’hui basée à New York, n'a que 16 ans mais semble déjà déterminée : passionnée par Too $hort, l'un des rappeurs les plus mythiques de la Bay Area, elle utilise une fausse carte d’identité pour se rendre à la release party de ce dernier et tente de le rencontrer. C’est raté pour cette fois, mais son obsession pour un son typiquement américain est visiblement restée, quitte à le mélanger par instant à des lignes de chant héritées du Moyen-Orient.
Le monde est à elle. Dernier exemple en date : Desert Rose, où elle télescope le français, l’anglais et l’arabe au sein de ce manifeste dédié à l’Algérie, d’où est originaire son père. « Je vois le monde comme ma maison, je n'ai pas envie de me limiter à un seul endroit », dit-elle au site américain Pigeons And Planes. On la comprend : sans aucune promotion, son premier single High Highs to Low Lows a d'ores et déjà été streamé plus de cinq millions de fois à travers le monde, tandis que sa récente collaboration avec Myth Syzer, le temps d'un Austin Power immédiatement en boucle dans nos playlists, devrait lui permettre de conquérir le cœur des Français.
À la folie. Ces derniers mois, elle a d’ailleurs quitté son job dans un restaurant, multiplié les clips à l'esthétique DIY et fait une rencontre déterminante : celle du producteur new-yorkais Stelios, avec qui elle collabore désormais, prépare une petite tournée à travers l’Amérique et passe des nuits en studio à mettre en son ses refrains contagieux. Ceux-là même qui lui permettent de chanter des textes tels que « Oh la la la, je suis chaude pour toi », avec toute la sensualité qu’il faut pour capter l’attention. Et exciter les sens.