2018 M12 11
État d’urgence. Même si Glauque revendique une culture hip-hop solide (Nekfeu, Klub des Loosers, Odezenne, etc.), difficile d’imaginer la rencontre de ce quintet avec le rap comme quelque chose de cadré. À l’écoute de leur premier single, Robot, on imagine même facilement tout ce qui peut se tramer dans les cerveaux malades de ces cinq mecs originaires de Namur, visiblement perturbés par des années passées à écouter aussi bien les pontes de l’électro contemporaine (Moderat, Rone) que ceux du rock indé (LCD Soundystem, Son Lux).
Bre-som. Finalement, l'unviers de Glauque est défini dès leur pseudonyme, véritable signe de ralliement et de mode de vie que Lucas, l'un des membres du collectif, a pris le temps d'expliquer dans une interview accordée à lesuricate.org : « On a trouvé ça intéressant car ça jouait sur le double sens du mot, et comme notre musique est basée sur des textes forts, Glauque représente à la fois le côté répulsif, mais propose aussi une autre signification via la couleur. »
50 nuances de Glauque. Formé en début d'année, Glauque est donc un groupe chargé de nuances, aussi violent dans ses textes et sur scène que malin et finaud dans sa façon d'agencer ses mots, percutants et poétiques. Et c’est ça, oui, que l’on ressent en écoutant Robot. Portés par une musique assez générique (sorte d'équilibre entre un rock parfois électronique et des beats vaguement hip-hop), les mecs y scandent nerveusement leur colère, narrent leurs frustrations, soignent leur spleen et extériorisent leurs angoisses à travers des textes exutoires, écrits sur le vif et balancés avec l’urgence de jeunes hommes en colère, prêts à prendre leur place « là où le sale fait le beau ».
Crédits photos : Marie Périlleux.