Qui es-tu Di-Meh, petit génie du rap suisse ?

Depuis Genève, Di-Meh braque les projecteurs sur l’effervescence créative actuellement en cours dans le rap suisse. Mieux : avec son nouveau projet, il s’attire les louanges d’un milieu au sein duquel il « charbonne depuis tant d’années ».
  • Coutume. C'est devenu une tradition à laquelle on a fini par prendre goût : tous les 10 mai depuis 2014, Di-Meh a pris l'habitude de balancer un nouveau projet sur le web. Cette année, c’est au tour de « FocusPart2 » de voir le jour, sans doute le projet (est-ce un album ? Une mixtape ?) le plus ambitieux, rythmé par des basses alourdies et des textes à la fois égotripés ("Jeune rock-star sur la route du succès") et intimes. Sans oublier un petit quelque chose d’urgent, de festif, qui ne semble jamais calculé.

    Outsider. Car oui, Di-Meh, né d’un père algérien et d’une mère marocaine, n’est pas de ces petits Rimbaud qui rêvent de poésie et de dérèglement des sens, c’est un amoureux de la technique (Sages Poètes de la Rue et ATK font partie de son panthéon personnel) qui mise avant tout sur l'énergie, la spontanéité et l'esprit collectif : avec SlimKa, Makala et Pink Flamingo (le producteur), mais aussi Rico et The Wolf (respectivement originaires de Washington D.C. et Manchester), il forme la SuperWakClique, un crew à géométrie variable autant porté sur le hip-hop et la production que sur le skate et l'attitude.

    « Jeune rebeu sûr de lui. » Ah oui, Di-Meh n'a que 22 ans, il rappe depuis presque dix ans, a lancé sa propre ligne de cannabis légal (le CBD420), a assuré les premières parties de Lomepal en France et déjà sympathisé avec une bonne partie du rap francophone (Roméo Elvis, Nepal, Lay Low, Caballero ou encore Rowjay). Autant dire que la voie est toute tracée pour le bonhomme, pleine de promesses et d’avenir.