2018 M11 8
Place aux classiques. À l'heure de la domination des sites de streaming, la question mérite d'être posée : quels titres, parmi ce flux incessant de sortis, traverseront les époques et accompagneront (qu'ils le veulent ou non) nos petits-enfants et arrière-petits-enfants ? Cette question, Slate.com a eu la bonne idée de la poser à des critiques, à des musiciens et à des spécialistes de l'industrie musicale. L’objectif ? Trouver quels morceaux, sortis ces 25 dernières années, « continueront assurément d'être chantés par nos petits-enfants, et de faire danser leur propre progéniture ».
À plein tube. D'emblée, le site américain a tenu a préciser que « cette liste des nouveaux incontournables de la musique américaine n’est pas la liste des meilleurs titres du dernier quart de siècle », simplement celle qui risque d'être repris en chœur dans les stades ou lors des repas de famille des futures générations.
« "Wonderwall d’Oasis est une chanson complètement idiote, mais elle est entraînante et ridiculement facile à jouer et c'est pour ça qu'on s'en souviendra" »
Alors, forcément, on y trouve la bande-son de La Reine des neiges, parce qu'« une liste de classiques comprends toujours des musiques de film d'animation Disney », Get Lucky, qui « avait des airs de classique dès sa sortie », Say My Name des Destiny's Child, pour l'immortalité de son propos et parce que « la tradition du blues comprenait déjà des histoires de femmes trompées faisant valoir leurs droits », ou encore Wonderwall d’Oasis, parce que « cette chanson est complètement idiote, mais elle est entraînante et ridiculement facile à jouer, et c’est pour cela qu’elle séduira des générations de jeunes qui broient du noir et savent jouer quatre cordes sur une guitare acoustique ».
Le hip-hop au sommet. À bien regarder le classement de ces 30 nouveaux classiques, il y a de quoi être optimiste (ou fier, c'est selon !) puisque Juicy de Biggie, Single Ladies (Put a Ring On It) de Beyoncé, Empire State Of Mind de Jay-Z & Alicia Keys ou encore Hey Ya! d'Outkast figurent parmi les cinq premières places. Ce qui permet de tirer une conclusion, à la fois personnelle et irréfutable : la prédominance du hip-hop sur l'industrie musicale et la culture populaire n'en est qu'à ses balbutiements.