2020 M09 14
Au milieu des années 1980, le vinyle est peu à peu passé au deuxième plan après l’apparition du CD, puis avec le boom du streaming, on l'imaginait déjà avec un pied dans la tombe. C'est un raté numérique : en 2020, l’évolution s’est inversée. On est passé de 150 000 vinyles vendus en 2010 en France à 4 millions en 2018. De l’autre côté de l’Atlantique, tout pareil, alors qu’on ne peut toujours pas avoir de platine dans sa voiture. C’est depuis un an que la tendance s’est accélérée, les achats de CD ont chuté de pratiquement 50% pour laisser place aux vinyles. Ce qui n'est pas vraiment une surprise, on vous avait prévenus.
For the first time since 1986, vinyl albums ▶️ CD’s (by 💲 ). While, #Covid19 was enormously difficult for record stores, overall vinyl sales for the first half of 2020 grew 4% despite decline in Q2. #RIAAMusicData https://t.co/1JOmXOckn9 pic.twitter.com/7SeZY5sIlp
— RIAA (@RIAA) September 10, 2020
L’explosion des vinyles n’est pas le seul phénomène paranormal de l’année. Autre fait marquant : les ventes de guitares. Ça a été le cas pour tout le monde, on s’est emmerdé pendant le confinement. Il faut croire que beaucoup d’entre nous se sont décidés à se mettre à la guitare ; c’est la plus grosse année de l’histoire de Fender en matière de ventes. Entre mars et juin, les téléchargements de l'appli sont passés de 150 000 à 930 000. En présumant donc que de nombreux guitaristes talentueux émergeront dans les années futures, s’ils n’ont pas abandonné la gratte et trouvé un vrai job d’ici là.
Certes, aux États-Unis les vinyles se vendent plus que les CD, mais à eux deux ils représentent seulement 7% des revenus totaux de la musique. Le streaming ne cesse donc de bouffer du terrain sur ses concurrents et ça, ça ne devrait pas changer.