La pop romantique d’Albé, moitié du duo Singtank

  • Le premier EP d’Alexandre de la Baume, soit la moitié du duo Singtank, est tellement réussi qu’on a voulu en savoir un peu plus. On n’a pas été déçus : plus romantique, tu meurs.

    Jusqu’ici, on n’avait pas vu Alexandre de la Baume ailleurs qu’aux côtés de sa sœur Joséphine, au sein de leur duo Singtank, actif depuis 2011. Sur scène, il était toujours discret, laissant la part belle à sa partenaire même si on connaissait l’importance de son rôle dans les compositions pop ludique du groupe.

    « Je déposais anonymement mes chansons dans la boîte aux lettres de la fille dont j’étais amoureux.« 

    Et puis arrive cet EP, « Face A », doté de quatre titres à la riche instrumentation, sous influence anglo-saxonne toujours, mais pas seulement : Alexandre de la Baume cite volontiers Gainsbourg et Polnareff. Une excellente surprise que l’on doit à un changement dans sa vie sentimentale. « J’étais dans une période où je travaillais sur la fin de la tournée de Singtank, je collaborais avec le cinéma et des producteurs, et je ressentais, sans peut-être le réaliser, un vrai manque d’expression intime, nous confie-t-il. C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux d’une de mes meilleures amies. Je suis très timide et je ne savais pas comment faire basculer les choses… J’ai commencé à écrire des chansons et c’était hyper libérateur : je prenais du plaisir à composer sans autre but que de faire passer le message. Puis je les déposais anonymement dans sa boîte aux lettres. »

    Enivré par cette nouvelle liberté, il prend un nom de scène, Albé, et décide de ne se fixer aucune contrainte. C’est-à-dire chanter en anglais et en français d’une minute à l’autre, s’autoriser une orchestration luxuriante ambiance sixties, des échos synthétiques et mais aussi des riffs rock à la Pixies, tout ça le temps des quatre chansons de « Face A » : « Dans notre génération, on écoute tous les styles : il ne faut pas se cloisonner et faire des choses hybrides. »

    Un homme et La Femme. Le résultat final doit aussi à l’intervention du mixeur Samy Osta, le nouveau chouchou des studios français qui a collaboré avec La Femme ou Juniore. « À mes yeux, il a un son très original, très français et qui va au-delà de la variété car il s’inspire de la scène indé américaine. C’est un puriste de l’analogique, des vieilles reverbs et des vieux échos. » D’où une musique plus romantique que celle de Singtank (qui planche déjà sur un nouvel album), à suivre sur une « Face B » à paraître en septembre. Et la fameuse amie dans tout ça ? « Elle a répondu à sa façon… Et elle signe des textes sur le disque. » On en conclut donc que la stratégie d’Albé a été concluante.

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