Peur sur la ville : les soirées Concrete sont menacées d'expulsion

Une pétition a même été lancée afin de soutenir ce lieu mythique du clubbing parisien.

Paris est une fête. Au début des années 2010, deux binômes de potes rêvaient de réinventer le clubbing parisien avec un modèle en tête : Berlin, ses nuits folles, libres et alternatives. Depuis, leur projet n'a eu de cesse de marquer les esprits : en plus de ses soirées mémorables, réputées bien au-delà des frontières françaises, Concrete est non seulement devenu un label, mais également le premier club français à pouvoir rester ouvert 24 heures sur 24. Pourtant, la situation est loin d’être aussi réjouissante qu’elle n'y paraît.

Tensions sur Seine. Après sept ans d'exploitation de la barge « Le Ponton le Rapée » dans le 12ème arrondissement, Concrete est aujourd’hui menacé d’expulsion par les propriétaires, la société Bateaux de Paris et d'Île-de-France (BPIF), « pour des raisons qui restent obscures » selon l’équipe parisienne. En cause : l'imposition de « conditions financières démesurées » et une « sommation de quitter les lieux sous 15 jours » envoyée en février dernier...

Depuis, la situation s'est encore aggravée à en croire le communiqué de presse de l'agence Surpr!ze, qui gère le projet : « La société BPIF prétexte aujourd'hui de devoir effectuer en urgence une révision technique de la barge, alors que celle-ci possède toutes les autorisations lui permettant d’accueillir du public jusqu’au 31 juillet 2019. »

Paris n'est plus une fête. Si la décision venait à se confirmer, ce serait un nouveau coup dur pour le monde des musiques électroniques au cœur de la capitale. D'où l'apparition d'une pétition (à signer ici) et d'un #ConcreteParisSupport, mais aussi du soutien affiché par le conseiller régional Jean-Luc Roméro et de la maire de Paris, Anne Hidalgo : « Le succès de votre établissement est aussi le succès de la reconversion des berges de Seine : en attirant les nombreux amateurs de musique électronique sur le pont de votre péniche, vous participez au dynamisme du quai de la Rapée, devenu nouveau lieu de rencontre et de sociabilité des Parisiennes et des Parisiens. » 

Maintenant vous savez ce qu'il vous reste à faire : signer la pétition