2018 M11 20
Le son d’une génération. Peut-être parce que c’était le premier, le plus grand, le plus spontané, celui avec la meilleure programmation à l’instant T, le festival de Woodstock reste gravé à jamais dans toutes les mémoires. Pas seulement parce que Jimi Hendrix, Janis Joplin ou encore Crosby, Stills, Nash and Young y livrèrent du 15 au 18 août 1969 des performances mémorables, mais aussi parce que les 400 000 personnes présentes eurent l’impression d’assister à la naissance d’une génération baba pour laquelle l’amour devait être libre et la musique, la seule arme permettant les plus belles révolutions. Ça, c’est pour les livres d’histoire.
En 1999, le cofondateur de l’événement, Michael Lang, tenta un bis repetita pour fêter les 30 ans mais forcément, la sauce était moins réussie : Moby, Sheryl Crow, Korn ou encore Jamiroquai se pressèrent à Rome, situé à 320 kilomètres du festival original, pour tenter de faire croire que Woodstock était aussi bien qu’avant. C’était raté : température caniculaire (38°C), programmation pas à la hauteur et bouffe hors de prix, Woodstock semblait avoir du plomb dans l’aile.
Woodstock 3.0. Tout cela ne semble pas avoir démotivé ledit Lang, 73 piges aujourd’hui, qui a déclaré au média Page Six être toujours à la recherche d’un lieu pour fêter le cinquantenaire du festival originel. Pas de programmation, peu d’infos, mais un message énigmatique sur la home page du site laisse penser que les hippies n’en ont pas fini avec la nostalgie. Reste à voir qui des artistes programmés à l’époque pourra venir y faire un tour en déambulateur, et si des groupes comme PNL (dont les initiales signifient Peace N' Lovés) obtiendront cette fois leur visa pour cet anniversaire, et s'il ne faudra pas avoir à vendre un rein pour y assister.