2020 M03 6
Et de 7 ! Attendu depuis six ans ponctués par quelques collaborations (comme avec Dita Von Teese), le septième album de l’enfant terrible de la pop française (personne n’a oublié son passage à l’Eurovision en 2008, non ?) est officiellement annoncé le 24 avril. Toujours signé chez Record Makers, le label qui l’a fait connaître, « Domesticated » ne rompra pas avec la règle qui veut que chacun des disques du barbu soit un concept en soi. Cette fois, direction le quotidien ménager : « Qui échappe aux tâches domestiques, hormis les dictateurs ?, s’interroge le musicien dans le communiqué presse. Elles font partie de la condition humaine qu’on partage tous. Le chemin de croix, malgré tous les bonheurs qu’elles apportent, c’est la vie elle-même. Sans obligations, sans efforts, un homme peut-il être vraiment heureux ? » Vaste question.
Qu’y trouvera-t-on, en détail, sur ce « Domesticated » ? Un morceau enregistré avec feu Philippe Zdar (Venezia), le Ballet à réécouter ci-dessous, plusieurs productions par un Français à suivre (Nit, alias Corentin Kerdraon) ainsi que le mixeur officiel de PNL, Nk.F.
La première écoute laisse entendre un Tellier moins fou qu’à l’habitude, mais plus ancré dans l’époque. « [Ce disque] je le voulais débarrassé de mes vieux démons, du poids de l’adolescent que j’étais, j’ai gardé seulement le meilleur de mes expérimentations. » À 44 ans, c’est donc un retour sans fanfare ni trompettes qui s’annonce, mais avec beaucoup de sonorités électroniques, du vocoder et un gros coup de balai. Quant au titre de l’album, on le doit à Sofia Coppola. On a connu pire inspiration.