Les 10 ans de Cracki Records en 10 anecdotes craquantes

Ils font vibrer Pampeluche (et même bien plus) depuis maintenant 10 ans, et on ne parle pas des embouteillages mais bien des joyeux drilles de Cracki Records. Le label multi-tâche a commencé l’aventure en 2011 et ne compte pas s’arrêter de sitôt, et surtout quand on voit la pagaille de talent sous son égide. Alors pour l’occasion, on a rencontré Donatien, cofondateur de la structure crackiesque, pour lui soutirer 10 infos (tout pile) sur la genèse du projet.
  • 1) Sans l’iPod, il n’y aurait jamais eu de Cracki Records.

    Alors que cela fait 2 ans qu’iTunes nous a quitté (RIP mais on oublie pas l’album de U2 sauvagement installé sur nos Iphone 4), Donatien nous apprend que sa rencontre avec François (Kraft, co-fondateur émérite) s’est faite sur fond de partage de rock anglais et suédois “un peu obscurs". L’esprit “chercheur d’or” était déjà présent, puisqu’ils se farcissaient toutes les nouveautés à la Fnac et autres Virgin Stores. Qu'est-ce qui a changé aujourd’hui ? Les rencontres : “Je crois qu’on n'a jamais signé un groupe que l’on a diggé sur internet, c’est assez marrant, mais on a besoin de connaître en vrai avant de travailler avec quelqu'un". 

    2) Ils sont pionniers de la fête parisienne extra-muros.

    Aussi bizarre que cela puisse paraître aujourd'hui, faire bouger la planète hors du périphérique parisien relevait de l’exploit olympique : “Dans l’esprit de ce qu’on avait pu voir à Berlin ou dans les pays nordiques, on a commencé par organiser des soirées dans des friches industrielles, car on n’était pas du tout des clubbers, on a voulu faire des soirées plus libres”. Les Open Airs sont désormais légion sur la Ville lumière (le Covid ayant bien aidé aussi), et fort heureusement ils respectent toutes les règles d’or : respect des lieux, du quartier et de l'environnement. Le conseil du chef : “Se renouveler et réussir à apporter le plus de mixité possible ” 

    3) Si Cracki n’était pas un label, ce serait une entreprise de paysagistes.

    Cracki est une vitrine à talents qui en fait saliver plus d’un : Agar Agar, Saint DX, Folamour, Isaac Delusion, Joseph Schiano Di Lombo ou encore très récemment l’adroite Alma Elste, il y a de quoi manger sans jamais avoir une crise de goutte. Et pour les événements, le tarif est le même : “On essaye de faire des événements avec plus de mixité musicale, à l’image du label, des festival-boutiques comme pourraient le dire les anglais. On aime être dans les premiers à programmer des nouveaux groupes, à donner la chance à de nouveaux artistes”.

    4) Si Cracki n’était pas un label, ce serait un boutique de mobylette.

    Au début la joyeuse bande organisait des fiestas, mais pas que. Une association de mobylettes avait vu le jour avant le label, et avec laquelle ils avaient fait pas loin de 7500 kilomètres en 1 mois. 

    5) Ils ont une cuvée de vin à l’effigie du label.

    Très bientôt vous pourrez goûter à la cuvée nervurée de Cracki. Dur de faire plus français sauf s’ils sortent un Saint-Nectaire-DX (désolé d’avance pour ce qui suit).

    6) Ils sont pour un changement de rémunération du streaming.

    On vous en avait parlé, la rémunération du streaming musical va peut-être changer pour un modèle centrée autour de ce qu’écoute l’utilisateur (en d’autres termes, pour que les thunes que vous mettiez dans votre abonnement aillent uniquement aux artistes que vous écoutez). Donatien explique : “On trouve ce nouveau modèle juste, car il faut aussi avoir à l’idée que le mode d’écoute d’un enfant ou ado qui va parfois écouter des titres en boucle, n’est pas le même qu’un adulte de 35 ans qui aura moins le temps d’écouter de la musique”. 

    7) Ils font un festival qui s’appelle Macki.

    Bon ok, ça c’est peut-être pas l’anecdote la plus secrète du monde mais ça fait toujours du bien d’en parler. Cela fait déjà 7 éditions qu’ils participent avec l’équipe de la Mamie’s à décentraliser la fiesta parisienne. Un seul leitmotiv : esprit de famille et bamboche à l’ancienne, on ne peut rêver mieux. Côté prog’ il ya du client : Camion Bazar, Antonin Appaix, Flegon, Miss Angel et bien d’autres se succèderont pour vous faire passer le meilleur des moments.

    8) Ils ont déjà loupé un événement.

    Comme quoi ça arrive même aux meilleurs, mais là encore, le plus vilain ennemi de l'organisateur de nouba y avait mis des siennes, la pluie : “On avait fait un événement, qui je crois s'appelait “Paris 80" sous un chapiteau à Bobigny. Le nom avait changé plusieurs fois, il faisait un froid de dingue, et malheureusement il n’y a que 50 braves personnes qui sont venues, c’était un beau plantage. Surtout à l’époque, une soirée aussi loin, le gens pensaient qu’ils devaient bouger dans le Pas-de-Calais”. 

    9) Ils ouvrent une nouvelle boutique en septembre.

    Ils sont malins tout de même. Là on garde le secret pour nous et on vous donne rendez-vous (bientôt) aux alentours de Ménilmontant.

    10 ) Ils ont un autre label.

    On parle ici de Goutte D’or Records. Parce que oui, quand les gars de Cracki s’ennuient, ils fondent un label stylé les doigts dans le pif. Goutte d’Or Records se veut encore plus créatif (oui c’est possible). On vous montre les deux premières signatures qui ne vont pas tarder à faire parler d’elles : Lachinos & Diogo Strausz, c’est latin, ça sonne bien, de quoi rythmer un été qui est passé bien trop vite. 

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