2018 M03 27
À l'heure de "l'artiste normal" qui ressemble à nos voisins, voir débarquer un artiste comme Miel de Montagne est une sorte de bénédiction. Son nom détonnant, déjà. Et puis l’histoire de ses premiers morceaux « professionnels », ensuite, qui l’ont vu retourner chez ses parents pour – en vrac – chanter avec sa maman, mais aussi composer un morceau en hommage à son chien.
Quelque part sur la ligne slacker entre Myd et Mac DeMarco, voici donc la plus belle promesse du printemps. Entre deux cours de surf et un moonwalk en chemise à fleurs, celui qui fut un temps le coloc de Jacques et OKlou a répondu à notre interrogatoire du cool.
Commençons par une question que tout l'internet français se pose : pourquoi ce nom de scène ? Pourquoi pas Cidre du Périgord ? Cigales du Lavandou ? Saucisses de Francfort ?
Mon oncle fait du miel dans un petit village des Alpes où j’ai plein de bons souvenirs. J’avais des grands pots dans ma cuisine quand j’ai composé un des premiers track de l’EP, il fallait que je mette un nom sur cette musique, je trouvais que ça faisait sens, et puis le miel c’est cool, la montagne aussi.
La bio parle d'un exil chez tes parents pour l’enregistrement de cet EP ? Comment est venue cette lassitude des soirées parisiennes ? Et comment ont réagi tes parents quand tu leur as annoncé que tu revenais à la maison pour faire du bruit ?
Au final, il n’y a qu'une chanson que j’ai composée chez mes parents, c’est le slow pour mon chien. J’ai vécu quatre ans à glander dans les clubs de Paris, j’avais besoin de me retrouver, et quand t’as la chance d’avoir une maison à la campagne, avec des parents qui t’aiment : tu y vas ! D’ailleurs, ils apportent énormément au projet, d’une façon ou d’une autre. Par exemple, c'est ma mère qui chante sur Tu n'y connais rien, un des morceaux !
Que s'est-il passé pour toi avant Miel de Montagne ? C'est quoi ton histoire ?
Je baigne dans la musique depuis tout petit, j’ai préféré aller en école de musique que de passer mon bac, pour gagner du temps. Vers mes 19 ans j’ai un peu lâché le rock de teenager pour commencer la musique électronique, et maintenant je fais du miel.
L'artiste dont tu te sens le plus proche en 2018, c'est .... ?
Le public ne ment jamais, et quand il me compare avec Muddy Monk, je m’y retrouve.
Ton plus grand climax jusque-là, avec Miel de Montagne, c'est quoi ?
C’était dans un kebab il y a deux semaines.
Enfin pour finir, si tu devais décrire et pitcher tes concerts pour donner envie à des millions de Français de venir te voir en live, ce serait quoi ?
Si il y a un million de Français à mon concert, je me mettrai tout nu.
Le Label Club #2, c’est le jeudi 29 mars au Pop-Up du Label avec Praa, Form et Miel de Montagne, ouverture des portes à 19h et entrée libre. Plus d’infos ici.
Crédit photo : Gabriel MAYDIEU