

Le New Musical Express en version papier, c'est fini
2018 M03 8
La nouvelle est tombée hier : le NME dit adieu au papier ce vendredi, soixante-six ans après son premier numéro dans les kiosques.
Nouvelle ère. C’était dans l’air du temps depuis un moment : presque deux ans après avoir abandonné le format payant, et à peine quelques jours après avoir été lâché par le groupe américain Meredith (propriétaire du Time), le NME, célèbre magazine musical anglais, a annoncé hier une nouvelle qui risque d’attrister les mélomanes anglais. Car oui, « le numéro de cette semaine qui sort vendredi sera le dernier magazine imprimé ».
Choix logique. Soixante-six ans après son arrivée dans les kiosques du Royaume-Uni, le NME dit donc adieu au papier. Un choix étonnant ? Pas tant que ça pour qui s’intéresse un tantinet aux récentes orientations prises par la direction de l’hebdomadaire musical. Il faut en effet rappeler qu’il était déjà passé en gratuit en septembre 2015, dans le but, à en croire les dirigeants, de fidéliser un nouveau public pour le site internet, lancé il y a plus de vingt ans.
Réinvention difficile. Ce n’est pas donc la fin du NME que ce retrait des kiosques annonce, mais bien une réinvention : déjà actée par des couvertures encore inenvisageables au début des années 2010 (Taylor Swift, Justin Bieber), celle-ci se déroulera ainsi sur NME.com, sur les radios en ligne NME 1 et NME 2 ou encore sur NME Gold, un magazine voué à publier d’anciens articles. Comme quoi, le magazine britannique n’est peut-être pas totalement prêt à tourner la page du papier.