Loin devant le rock et la pop, le rap continue d'exploser les ventes

  • Sur les 20 meilleures ventes du premier semestre de 2018, 17 sont classées dans la catégorie « musiques urbaines », soit le rap et le R’n’B.

    Domination. Ed Sheeran (7e) et Louane (12e) ont l’air bien seuls. Le SNEP (le Syndicat national de l’édition phonographique) a dévoilé début septembre le bilan chiffré du premier semestre 2018. Deux phénomènes se confirment : la part des ventes numériques continue d’augmenter, passant de 55,7% en 2017 à 62,7%, et les rappeurs francophones vendent bien plus de disques que tout le monde. Dans le top 20 des meilleures ventes d’albums, 17 sont des disques de rap (Maître Gims, Vald, Booba, Niska, etc.).


    Dans le top 200, 89 productions sont issues de cette catégorie, traditionnellement dominée en France par la variété, deuxième avec 86 titres. Le paysage musical français a bel et bien changé. À titre de comparaison, le rock français ne possède que 19 chansons. 

    Un CD de Johnny pour Noël ? Sur les 256 millions d’euros de chiffre d’affaires global, la part du dématérialisé (streaming, achat en ligne) y est de 136,6 millions, en progression de 23%. Les plus jeunes, attachés à ces plateformes comme Spotify, écoutent massivement le rap et font grimper les chiffres. Comparativement, le marché physique, en baisse de 12,9%, représente 91,6 millions d’euros, soit 37,3% des revenus du secteur. Même si, selon le SNEP, les prochaines sorties de Johnny Hallyday, Mylène Farmer ou encore Pascal Obispo, surtout vers la période de fêtes, permettront à la variété de se refaire une santé. À voir.