Le breakdance, invité surprise des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

B-boys et b-girls du monde entier, c’est le moment de se réjouir.

La tendance est au rajeunissement. En 2020, à Tokyo, le karaté, le baseball ou encore le softball vont faire leur entrée en tant que nouvelles disciplines aux Jeux olympiques. Sachant cela, les organisateurs français, bien malins, souhaitent eux aussi un évènement « jeune, urbain et connecté ». Leur idée ? Ajouter quatre disciplines aux vingt-huit déjà existantes au programme olympique des Jeux de Paris en 2024 : le surf, l'escalade, le skate et... le breakdance.

Le défi. « Les Jeux doivent se connecter avec leur époque. Ils ont toujours su évoluer et ça fait leur force. On doit se connecter aux sports qui cartonnent pour qu’ils complètent le programme. Ils doivent apporter une dimension urbaine, artistique et de pleine nature. Ils doivent parler aux jeunes. »

L’ambition de Tony Estanguet, maitre de cérémonie de Paris 2024, est claire : il s'agit pour la France de proposer des épreuves spectaculaires, aptes à « faire sortir le sport des stades ». Et le breakdance, avec ses 30 millions de pratiquants dans le monde, dont un million en France, ce qui en fait la deuxième nation derrière les États-Unis, semble parfait pour ça : « C’est un sport acrobatique, hyper spectaculaire et qui fusionne le sport et le livestyle. »

Polémique. C’était à prévoir, des voix s’élèvent déjà contre ce choix, notamment le président adjoint de la fédération française de billard, pratique non retenue par les organisateurs français : « J’accepterais que l’on perde contre le squash mais contre la breakdance, c’est hallucinant. »  Oui, visiblement, Jean-Pierre Guiraud a les boules…

À ces sceptiques, qui pensent certainement encore que le breakdance n'est qu'une discipline de jeunes b-boys et b-girls tout juste bons à tourner dans des films de seconde zone (type Sexy Dance), deux contre-arguments : l'attractivité du breakdance lors des Jeux olympiques de la jeunesse de Buenos Aires en 2018 et la possibilité pour la France, comme le précise Jean-Marc Mougeot, directeur de La Place à Paris, de gagner d'autres médailles, sachant que « le niveau du breakdance français est très haut et très impressionnant ».

Crédits photo : Hugues Lawson-Body / Red Bull Content Pool.