L’ Élysée va organiser une énorme rave pour la Fête de la Musique

Au programme : Busy P, Kavinsky, Kiddy Smile et Chloé. Ça se passe jeudi soir, c’est une première dans l’histoire de la cinquième République et 1500 chanceux pourront bouger leurs boules avec Brigitte.
  • French touch, second round. Il y a 20 ans, la France gagnait la Coupe du Monde de football et dansait sur des morceaux composés par Daft Punk, Étienne de Crecy ou encore Cassius. C’était certes la fin d’un mouvement débuté quatre ans plus tôt, mais comme le rappelait récemment le reboot du projet Stardust, le pays alors gouverné par « Jack » Chirac était au sommet de la piste de danse. Deux décennies plus tard, on peine à y croire, mais Manu Macron semble tenter le match retour, comme le prouve l’annonce faite par l’Élysée d’une grosse rave organisée ce jeudi soir, à l’occasion de la fête de la musique, dans la cour d'honneur de la rue du Faubourg Saint-Honoré.

    Casting de fou. Jusque-là, tous les concerts organisés dans l’enceinte présidentielle étaient plutôt du genre plan-plan, ou plutôt tra-tra : Véronique Sanson sous le mandat de Chirac, Julien Clerc sous celui de Mitterrand. Bref, rien de très actuel ni très dansant. Changement de salle en 2018, avec une programmation juste impeccable et taillée pour les moins de 50 ans : la star du voguing Kiddy Smile, la superbe Chloé, Kavinsky pour un probable Nightcall à secouer les lustres et, en maitre de cérémonie, Pedro Winter aka Busy P. On ne sait pas qui est responsable de ce line-up présidentiel, mais c’est un sans faute.

    Une victoire républicaine pour l’électro. L’organisation de l’événement est à l’image de la musique électronique : populaire et surtout démocratique. Les 1500 premiers à s’être inscrits sur le site de l’Élysée ont pu choper un ticket magique, les autres pourront certainement se consoler avec des vidéo replay des sets de la seconde vague French touch. Mais au-delà de l’effet buzz, déjà assuré, une chose semble certaine : en entrant à l’Élysée, l’électro marque 10 points d’un coup, et prouve qu’il est loin le temps où les raves effrayaient le grand public. Remarquez, depuis la fanfare reprenant les Daft en juillet dernier pour la venue de Trump, on avait déjà un indice sur les goûts musicaux du Président...

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