2020 M01 16
King Gizzard and the Lizard Wizard n’est pas un groupe comme les autres. Ce sont des mecs qui décident de mettre leur album en téléchargement libre (« Polygondwanaland »), laissant ainsi la possibilité à n’importe quel label de sortir le disque et de presser des 33 tours. Ou à sortir cinq disques sur une même année (en 2017). Alors quand il faut se mobiliser pour aider aux efforts contre les feux qui ravagent le pays, King Gizzard and the Lizard Wizard fait, une fois de plus, pas du tout comme tout le monde.
Pendant que les grandes fortunes et musiciens connus (de Leonardo DiCaprio à Kylie Minogue) mettent la main au porte-monnaie, les Australiens de Melbourne décident de sortir trois disques live : un enregistré à Paris à l’Olympia le 14 octobre, un deuxième capté à Adélaïde en juillet et puis un troisième qui sort tout droit d'un concert à Bruxelles.
Bientôt 100 000 dollars ? Pour chaque album, la totalité des profits va directement à deux associations : Wildlife Victoria et Animals Australia. Cette dernière a réagi sur Facebook à la générosité du groupe : « Les dons versés à Animals Australia sont directement transférés aux vétérinaires et aux soignants qui sont sur le terrain pour aider les animaux touchés par le feu. Votre générosité est donc vitale et nous ne pourrons jamais assez vous remercier. »
Les deux premiers albums, ceux de Paris et Adélaïde, sont sortis le 10 janvier. En l’espace de cinq jours, les Australiens ont annoncé avoir récolté 25 000 dollars pour chaque association, soit 50 000 dollars au total. Le troisième album de Bruxelles a été mis en ligne le mercredi 15 janvier. À ce rythme-là, et peut-être avec un quatrième disque qui pourrait sortir de derrière les fagots, King Gizzard and the Lizard Wizard peut espérer atteindre les 100 000 dollars. Pour la musique, et l'Australie, ça serait magnifique.
Pour écouter les albums et donner de l'argent, c'est par ici sur la page Bandcamp du groupe.