30 ans après ses débuts, le Jon Spencer Blues Explosion jette l'éponge

En quelques heures, le rockeur new-yorkais a confirmé hier l’arrêt des Blues Explosion, formation née en 1991, et annoncé la création de The Hitmakers. Une nouvelle entité sous laquelle il s’apprête à publier un nouvel album : « Spencer Gets It Lit ».
  • Déclarer l'arrêt d'un groupe tout en annonçant la publication d’un nouvel album aux côtés de nouveaux partenaires, sur le papier, ce n'est pas forcément très cool. C'est un peu comme donner rendez-vous à sa future ex, lui filer un album souvenir, lui expliquer dans la foulée qu'il n'y aura plus de photos ensemble et que l’on a désormais envie de passer son temps avec d’autres personnes.
    Cette scène, probablement digne d'un mauvais épisode de Sex And The City, c'est celle que l'on vit depuis hier et l’interview de Jon Spencer à Kreative Kontrol, dans laquelle il révèle l'arrêt des Blues Explosion. Le trio new-yorkais était en pause depuis 2016, et il semble que les problèmes de santé de Judah Bauer aient fini par encourager cette retraite définitive.

    La bonne nouvelle, c'est que Jon Spencer a semble-t-il toujours la niaque. Quatre ans après avoir sorti son premier album solo, « Spencer Sings the Hits ! », l'Américain est donc de retour aux côtés du groupe qui l'accompagnait alors sur scène : The Hitmakers. Soit Bob Bert (Sonic Youth, Pussy Galore, Chrome Cranks, etc), Sam Coomes (Quasi, Heatmeiser, Elliot Smith) et M. Sord (No Monster Club, M.Sord).

    L'album se nomme « Spencer Gets It Lit », il sort le 1er avril, il est traduit visuellement par une pochette franchement kitsch mais peut d'ores et déjà s'appuyer sur un premier single accrocheur : Junk Man, un brûlot rock, dont les penchants electro-boogie, le sens du groove et les riffs frénétiques font honneur au nom de cette nouvelle formation. Au point d'espérer un disque composé de hits purement rock ? Pas si sûr : « “Spencer Gets It Lit !”, c'est l'album le plus intransigeant que j'ai jamais fait ! », déclare Jon Spencer. L'âge des compromis, visiblement, n'est pas encore venu.

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