Jacob Banks est-il le nouveau héros de la soul ? Interview

Cette année, Jacob Banks a publié « Village », un premier album qui a fait pas mal parlé de lui dans le monde de la soul. Jack a donc tenté d’en savoir plus sur le bonhomme, signé chez Interscope Records et remixé par Timbaland.
  • On a lu que ton premier souvenir de soul était How Can You Mend A Broken Heart d’Al Green… 

    En fait, j’ai entendu cette chanson pour la première fois dans The Book Of Eli, un film avec Denzel Washington, et c’est un souvenir merveilleux. Aujourd’hui encore, ça continue de guider mes goûts musicaux, en quelque sorte.

    Selon toi, qu’est-ce qu’un bon morceau de soul music ? 

    Pour moi, la soul n’est même pas un genre musical. C’est quelque chose qui traite simplement de vérité et d’honnêteté, tout ce qui est passionnant et qui peut résonner en vous. Lorsque vous ressentez chaque mot d'une chanson ou qu'un accord vous touche par son honnêteté, c’est que vous écoutez de la soul. 

    Tu es né et tu as grandi au Nigéria. Comment était ton enfance là-bas ? 

    Je pense avoir eu une enfance plutôt normale. J'étais entouré de personnes que j'aimais, qui m'ont inculqué des valeurs, qui m'ont permis de vivre ma vie ainsi, et j’en suis reconnaissant. Bon, je n’y suis resté que jusqu’à mes 13 ans, mais j’ai l’impression que ça continue de me guider dans mes choix aujourd’hui. D’ailleurs, j’ai encore quelques attaches là-bas : ma grand-mère et quelques amis y vivent toujours.

     

    « Village », ton premier album, est inspiré par ces années passées en Afrique, non ? 

    L'idée de l'album est née d'un proverbe nigérian qui dit : « Il faut un village pour élever un enfant. » Quand vous grandissez au Nigéria, tout le monde contribue à votre éducation, que ce soit votre oncle, vos voisins ou vos amis. Cet album est donc une sorte d'hommage à toutes ces personnes et tous ces évènements qui m'ont aidé à devenir l'homme et le musicien que je suis. 

    Comment as-tu abordé l’enregistrement de l'album ? 

    « Village » a été enregistré entre Los Angeles, Londres et Nashville. Ce qui m'a amené à rencontrer tout un tas de gens. Par exemple, j'ai collaboré avec Malay, qui est un bon ami à moi et qui a travaillé sur l'album « Blonde » de Frank Ocean. Mais aussi avec Paul Epworth, qui a réalisé Rolling The Deep d'Adele. Ça m'a permis de tester de nouvelles sonorités, comme de l’afrobeat par exemple. C’est une grande fierté.

    C’est facile pour toi d’écrire des textes ? 

    Ce n’était pas quelque chose d’évident pour moi de raconter des histoires personelles, non. Il m’a d’ailleurs fallu du temps pour y arriver. 

    Et le fait de voir un de tes morceaux remixé aujourd’hui par un producteur de la trempe de Timbaland, ça te fait quoi ? 

    C’était forcément un honneur d’apprendre qu’il s’intéressait à Unknown (To You). J’ai grandi en écoutant Missy Elliott, donc Timbaland a joué un grand rôle dans mon éducation musicale.