2018 M03 22
Homme pressé. Jack White est visiblement un musicien impatient. Un jour à peine avant la sortie de son nouvel album (« Boarding House Reach »), l’Américain en publie un dernier extrait, tout aussi surprenant et déroutant que les premiers singles : Ice Station Zebra, le genre de titre qui synthétise les douze autres morceaux de ce nouvel effort qui a, semble-t-il, été pensé au beau milieu d’une discothèque regroupant des disques de hip-hop, de rock, de gospel et de funk.
Disque maximal. Il faut dire que « Boarding House Reach », enregistré « cloîtré dans un appartement au confort minimal », est une suite maximale au formidable « Lazaretto » sorti il y a quatre ans, dans le sens où il s’en tient à un art logique de l’expansion - plus de claviers, plus d’instruments, plus funk, plus de voix trafiquées et plus d’invités : le batteur Louis Cato (Beyoncé, John Legend), les bassistes Charlotte Kemp Muhl et Neon Phoenix (Kanye West, Jay-Z), les claviéristes Neal Evans (Talib Kweli) et Quincy McCrary (Unknown Mortal Orchestra) ou les collaborateurs de longue date Daru Jones et Carla Azar, bien connus des fidèles de Jack White.
C’est parfois très poseur, certains crieront sans doute à la trahison, mais le boss de Third Man Records, après vingt ans de carrière, a au moins le mérite de continuer à vouloir épater et à en mettre plein la vue.
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« Boarding House Reach », le dernier album de Jack White en écoute :