Faut-il interdire les téléphones en concert ?

Une enquête menée pour un site de billetterie montre que 70% des fans de musique sont irrités par les téléphones durant les concerts. Faut-il carrément aller jusqu'à les interdire pour rendre l’expérience plus agréable pour tout le monde ?
  • Comme pour les gilets jaunes, la colère monte. Un peu partout, on voit des artistes qui interdisent les téléphones durant les concerts (coucou Jack White, Alicia Keys ou encore Beyoncé) et en Australie, le Cherry Bar, une salle de concert réputée de la ville de Melbourne, vient de prendre la décision de bannir les smartphones. 

    Ils bloquent la vue, emmerdent autant les spectateurs que les artistes et rendent l’expérience d’un concert aussi excitant que d’aller voir La Joconde au Louvre. Il existe même une société, Yondr, qui s’occupe de fournir une pochette de sécurité aux spectateurs lorsqu’un groupe ne veut pas de téléphones dans la salle. La fin est proche.

    Trop tard ? Ce ne sont pas les sondages qui manquent. En 2017, ils étaient 27% à vouloir bannir totalement les téléphones. L’étude du jour n’en compte que 13%. Quoi qu’il en soit, l’idée est de retrouver une « expérience 100% humaine » comme au bon vieux temps où les gens avaient encore un téléphone fixe et se pointait vraiment au rendez-vous à l’heure. 

    Le problème est que les personnes sont maintenant habituées à utiliser leur smartphone durant le concert, que ce soit pour faire baver un pote absent, se la raconter sur les réseaux sociaux ou garder un souvenir. Une personne sur deux avoue prendre des clichés durant un concert et plus on est « jeunes », plus on a tendance à le faire (selon l’étude).

    Deux camps. Revenir en arrière est nécessaire, mais ne sera pas facile à mettre en place. Alors pourquoi ne pas trouver un compromis : on pourrait diviser une salle de concert en deux camps, comme à l’époque où l’on pouvait fumer dans les restaurants. Une partie serait non-smartphone et l’autre serait un sanctuaire d’Iphone et de Galaxy 3s dans les airs. Ne reste plus qu'à bien choisir son camp.